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Télétravail à la Ville de Québec: le syndicat des cols blancs revient à la charge

  22 décembre 2020

Malgré le décret gouvernemental qui rend le télétravail quasiment obligatoire du 17 décembre au 10 janvier, une vingtaine d’employés du « Service 311 » de la Ville de Québec sont encore obligés de se présenter au bureau, a déploré le syndicat des cols blancs.

« Les gens du 311 ont dû se présenter au bureau aujourd’hui [jeudi]. La Ville juge que le 311 est un service essentiel. Or, lors de la première vague, au printemps, tous ces gens ont travaillé de la maison et ça s’est très bien passé », a regretté Réal Pleau, président du syndicat des cols blancs, jeudi.

Un grief est en cours dans ce dossier. Deux jours d’auditions devant un arbitre du Tribunal administratif du travail (TAT) ont eu lieu en novembre. Les plaidoiries des avocats doivent se dérouler en janvier.

AUTRES RECOURS

M. Pleau a ajouté « qu’on risque de déposer une mise en demeure supplémentaire et un grief supplémentaire, car la Ville se borne à garder ces gens en place. Il n’y a aucune raison valable pour mettre en danger la santé et la sécurité des employés travaillant au 311 ».

Selon le gouvernement Legault, « jusqu’à maintenant fortement recommandé, le télétravail sera obligatoire du 17 décembre 2020 au 10 janvier 2021 inclusivement pour les personnes qui travaillent dans les bureaux, à l’exception de celles dont la présence est jugée nécessaire par l’employeur pour la poursuite des activités ».

PAS LA MÊME EFFICACITÉ

Appelé à réagir, le maire Labeaume a expliqué, jeudi, en marge d’un point de presse, que les employés du 311 « ne peuvent pas avoir la même efficacité » en répondant à partir de leur domicile aux diverses doléances d’un bassin potentiel de 600 000 citoyens de l’agglomération. 

« Ce serait notre objectif d’envoyer tout le monde en télétravail. Mais ce n’est pas possible, a-t-il fait savoir. On doit donner des services à la population. »

Régis Labeaume a d’ailleurs tenu à saluer les employés qui travaillent au 311 et au 911 « qui l’ont difficile actuellement. Le nombre d’appels a décuplé [et] les gens sont devenus de plus en plus impatients, à la limite agressifs », a-t-il relaté.

À la suite du décret gouvernemental, la Ville de Québec dit compter désormais 75 % d’employés de bureau en télétravail, contre 62 % auparavant. Ce sont donc 1850 travailleurs sur 2500 qui travaillent de la maison.

Par ailleurs, la municipalité compte neuf cas actifs de personnes contaminées à la COVID-19 sur ses 7500 employés permanents et occasionnels.