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Labeaume défend les mesures disciplinaires

  03 avril 2011

(Québec) Loin d'être gêné par l'explosion des mesures disciplinaires prises contre les employés de la Ville de Québec depuis son arrivée à l'hôtel de ville, le maire Régis Labeaume a assuré samedi qu'elles instauraient «un climat de confiance et d'équité».

Dans la livraison de samedi du Soleil, des chiffres obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information démontraient que les mesures disciplinaires entreprises contre les employés de la Ville avaient presque triplé depuis que M. Labeaume est devenu le maire de Québec, en décembre 2007.

En 2008, la Ville a suspendu ou congédié un total de 26 employés, alors que ce chiffre était de 53 pour 2009 et de 72 l'an dernier. Entre 2004 et 2007, seulement 39 travailleurs avaient été la cible de mesures disciplinaires.

«Moi, ce que je comprends, c'est qu'avant mon arrivée, la tendance quand quelqu'un méritait d'être congédié, c'était qu'il y avait des négociations avec les syndicats. On faisait des deals. Moi, je fais pas ça», a réagi le maire Labeaume samedi, en marge des dernières consultations publiques sur l'amphithéâtre.


Le premier magistrat de la Vieille Capitale défend son administration en soulignant qu'elle ne fait qu'appliquer les règlements en vigueur et soutient que «ceux qui sont le plus affectés [dans ces situations] sont les collègues de travail qui considèrent qu'il y a de l'injustice».

«Si toi, t'as l'impression que l'autre fait pas sa job, qu'il vole et qu'il est toujours soûl, pis que ça passe pareil, t'as l'impression que tu travailles dans une organisation de fous. Le principe de ça, c'est d'être équitable tout simplement.»

«Le pompier qui est en prison actuellement et qui est pas disponible pour le travail, c'est-tu normal qu'on le congédie? Je pense que oui. Si on le faisait pas, les autres diraient qu'il y a de l'injustice dans la Ville», poursuit-il.

De l'enfantillage

En réponse au président du syndicat des cols blancs de la Ville de Québec, Jean Gagnon, qui dénonçait samedi dans nos pages le climat de terreur à la Ville, M. Labeaume certifie que «depuis que je suis arrivé, il y a moins de griefs qu'il y en avait avant». «C'est toujours le même chef syndical qui se pète la tête après les murs et qui parle d'apocalypse. Mais ça, on peut rien faire. Ça se soigne, ça», a-t-il laissé tomber.

«Qu'on arrête de nous dire que le monde est traité comme du bétail, c'est de l'enfantillage terrible.»

Le premier magistrat ne croit pas, par ailleurs, que la ligne de dénonciation qui sera bientôt à la disposition des employés va transformer la Ville de Québec en KGB ou en CIA, comme l'a prétendu au Soleil Jean Gagnon. «Il y a rien d'extraordinaire dans ce qu'on fait là. On veut qu'il y ait un peu de sérénité dans l'organisation», affirme-t-il.


Source :
Olivier Parent
Le Soleil

Photographie
Le Soleil, Laetitia Deconinck