Communiqués de presse


LA FACE CACHÉE DU RÉGIME DE RETAITE DES DÉPUTÉS

  04 septembre 2014

- Pour diffusion immédiate -

Québec, le jeudi 4 septembre 2014 – Le SFMQ (FISA) s’insurge contre les révélations qui ont été faites sur les ondes du FM93 ce mercredi. Le journaliste Mathieu Boivin y révélait que le déficit du Régime de retraite des élus provinciaux est dans un état pire que tous les régimes ciblés par le gouvernement dans le projet de loi 3.

Dans ce reportage, on y apprend que le déficit du Régime de retraite des élus provinciaux est de l’ordre de 197 400 000$ pour 532 participants qui sont répartis comme suit : 119 participants actifs, 353 participants retraités et 60 conjoints survivants, ce qui représente un montant de 371,000$ par personne pour capitaliser complètement le régime. Si l’on applique la règle du 50/50 que le gouvernement désire imposer aux municipalités relativement au paiement des déficits passés, chacun des participants devrait rembourser 185 000$ aux Québécois, ce qui est à des années lumières du déficit des régimes de retraite dans le secteur municipal.

Nous savions que les députés ne payaient que 21% des coûts de leurs régimes de retraite mais voilà qu’on nous confirme qu’ils accumulent 4% de crédits de rente par année. C’est donc dire qu’un député qui cumule 25 ans de carrière politique, engrange 100% de son salaire pleinement indexé. Des avantages incomparables à ceux d’un fonctionnaire.

Les exemples ne manquent pas. Au provincial, après 25 ans de vie politique, l’ex-ministre Louise Harel touche un rente de 117 000$ par année depuis l’âge de 60 ans. Elle n’a payé que 21 cents pour chaque dollar investi dans le régime. Au fédéral, Denis Coderre aurait accumulé une rente de 88 000$ en plus de celle qu’il accumule présentement en tant que maire de Montréal soit 14 000$ supplémentaires par mandat de 4 ans.

Monsieur Boivin conclu en rappelant un des éléments essentiels des recommandations du comité L’Heureux-Dubé mandaté pour étudier la question, qu’il ne fallait pas agir rétroactivement. Il cite le rapport : «Il serait tout à fait injuste de chercher à modifier les conditions de travail passées des députés en y appliquant des règles nouvelles» ce que propose pourtant le gouvernement pour les gens du secteur municipal.

Lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 3, le député caquiste Mario Laframboise, mentionnait pour justifier les agissements du gouvernement que seul un vice pouvait permettre l’annulation d’un contrat passé entre deux parties. Que penser de ce vice caché dans les livres comptables du gouvernement pour éviter que la population soit mise au courant que nos élus vont faire payer le déficit de leur propre régime par le contribuable.

Il est scandaleux de penser qu’au Québec, il y a deux catégories de citoyens, les élus et les autres. Que penser du fait que ces gens ont un tel régime qu’ils ne veulent pas toucher et qu’ils imposent aux autres des conditions qui remettent en question des principes fondamentaux comme le respect des contrats passés.

Les élus ne devraient-ils pas donner l’exemple… et s’ils le font, vont-ils le faire sur le dos des contribuables, après s’être votés une augmentation de 40 000$ ?

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Source et renseignements :

Carl Langelier, conseiller aux communications / affaires stratégiques Téléphone : 418 802-5669 Télécopieur : 418 780-8144 Courriel : carl.langelier@fisa.ca

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