Communiqués de presse
Québecor : un total manque de respect envers les travailleurs d’ExpoCité
06 juillet 2015
- Pour diffusion immédiate -
Québec, le 28 mai 2015 - En mars dernier, la FISA entamait une approche auprès de Québecor afin que cette dernière priorise ou du moins reconnaisse l’expérience des employés d’ExpoCité qui travaillent actuellement dans le Colisée Pepsi. La soif de poursuivre leur carrière, le goût affirmé de continuer à faire partie du rêve par le prolongement du nouveau Centre Vidéotron, mais surtout l’expérience de ces travailleurs et leur expertise avait convaincu le président de la FISA, Jean Gagnon, d’entreprendre des démarches auprès de la multinationale.
Historique
Priorisant le bien-être des travailleurs au-delà de la joute syndicale, M. Gagnon avait dès lors ouvert la porte à une possible désyndicalisation des membres afin de leur donner toutes les chances d’intégrer le Centre Vidéotron. Le 11 février 2015, une demande de rencontre a été adressée à M. Benoît Robert, président et chef de la direction du Groupe Sports et divertissement, et à Mme Isabelle Leclerc, vice-présidente aux ressources humaines de Québecor. Une rencontre s’en est suivie à Montréal le 26 mars 2015 en compagnie de deux subalternes. Le président, Jean Gagnon, a dès lors offert sur un plateau d’argent les quelques 150 employés touchés par le changement de gestion et ce, avec ou sans syndicats, avec ou sans conventions collectives. Il a proposé de construire à partir d’une page blanche à condition que les employés puissent travailler.
Au sortir de cette rencontre, nous pouvions affirmer qu’elle avait été positive au sens où les ressources humaines de Québecor avaient promis de faire rapport aux plus hautes instances et de nous revenir pour un suivi très prochainement. Le 8 avril nous recevions un courriel pour nous dire que : «nous ne sommes pas en mesure de répondre aux questions soulevées lors de notre rencontre du 26 mars 2015. Nous aurons, au cours des deux prochaines semaines, plusieurs rencontres à l'interne afin de discuter des orientations relatives à la gestion du nouveau Centre Vidéotron. Dès que nous serons en mesure de répondre à vos interrogations, nous vous contacterons.»
La fin des contacts, le début du manque de respect
Après ce courriel, Québecor n’a plus jamais communiqué avec la FISA. Tous nos nombreux appels, messages téléphoniques, courriels sont restés sans réponses. Jamais les responsables rencontrés par la FISA n’ont daigné répondre à nos demandes de suivi. L’ouverture arrivant à grand pas, les membres qui nageaient dans l’incertitude, nous ont poussés à multiplier les approches afin de trouver des réponses, connaître les orientations de l’entreprise, mais silence radio.
Le mercredi 8 juin, à quatre jours d’une embauche massive, un contact a été établi. Il aura fallu loger un appel à partir d’un numéro confidentiel, non identifié à la FISA, pour que nos interlocuteurs répondent de leur bureau rue St-Jacques à Montréal. À nos questions, nous n’avons obtenu aucune réponse. La directrice des relations aux employés et ressources humaines au bout du fil n’a jamais été en mesure de nous dévoiler le lieu et l’heure de la foire de l’emploi organisée par LÉVY COMPASS, renseignement primordial pour nos membres. Le scénario s’est répété pour la future foire de juillet organisée par AEG. Au sortir de cette conversation, la directrice a promis de nous rappeler pour en donner les détails, ce qu’elle n’a jamais fait à ce jour.
La totale indifférence
La FISA juge indigne, dégoutante et irrespectueuse l’attitude de Québecor et de ses partenaires. Ne pas vouloir engager des employés d’expérience est une chose, mais ne pas se soucier d’eux, ne pas répondre à leurs inquiétudes, ne pas leur dire s’ils pourront oui ou non garder leur emploi et continuer à faire vivre leur famille, refuser de leur donner les renseignements qui leur permettront d’appliquer sur un poste, tout cela est injustifiable. Québecor peut bien se targuer de créer 600 emplois, mais à cela il faudra soustraire les 150 qui seront perdus.
Et il n’y a pas que les employés qui perdront au change. On nous avait dit à la Ville de Québec que Québecor était la seule à posséder l’expertise pour gérer un amphithéâtre. Non seulement elle ne l’avait pas, mais en plus, elle est allée chercher des sous-traitants dans d’autres pays. LÉVY est basé à Chicago, Compass est une compagnie britannique, AEG est en Californie, Ticketmaster est à Hollywood, Live Nation est à Beverly Hills. C’est là qu’iront les profits générés par l’amphithéâtre, il n’y aura pas que les employés d’ExpoCité qui subiront les contre coups de cet exode de capitaux.
De plus, la FISA se permet de questionner les critères d’embauche des futurs employés du Centre Vidéotron. Dire que l’expérience est le premier critère d’embauche tient bien plus d’une opération de communication publique que de la réalité. Si tel avait été le cas, les employés actuels auraient été privilégiés. Pourquoi des barmans qui vendent plus de 500 consommations en une seule soirée pendant un spectacle dans l’actuel Colisée, ne pourraient pas en faire autant dans le Centre Vidéotron? Nous croyons tout simplement que ce n’est pas le critère d’embauche numéro un, et n’osons croire que l’âge est un critère. À l’heure où le gouvernement songe à repousser l’âge de la retraite ce serait tout un paradoxe.
La FISA ne pouvait pas rester silencieuse devant un tel manque de civisme. Tous ces efforts ont été faits pour le bien des travailleurs. Elle se désole auprès d’eux que tout le processus n’ait pu porter fruit, tout en demeurant convaincue du bien des actions qu’elle avait entreprise.
Carl Langelier Conseiller aux communications / affaires stratégiques FISA (Fédération indépendante des syndicats autonomes) 1778, boul.Wilfrid-Hamel, bureau 201 Québec (Québec) G1N 3Y8 Tél. bureau : 418 529-4571 poste 201 Cellulaire : 418 802-5669 Courriel : carl.langelier@fisa.ca