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Ville de Québec: Grève chez les cols blancs?

  10 avril 2012

Devant la lenteur des négociations et la menace d’un vote de grève, la Ville de Québec fait appel à un conciliateur dans le dossier du renouvellement de la convention collective de ses employés cols blancs.

Dans un récent bulletin destiné à ses 2 000 membres à la ville de Québec, Jean Gagnon, président du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec (SFMQ), rapporte avoir « frappé un mur » lors de la plus récente rencontre entre les parties, le 13 mars. Il évoque la possibilité d’un vote de grève sporadique ou générale, lors d’une assemblée en mai.

« Un comité stratégique a été formé pour étudier la suite des événements, écrit M. Gagnon. Sachez toutefois que nous n’attendrons pas cet automne avant de bouger. Nous avons été gentils en 2008, et vous savez où cela nous a menés. Une assemblée générale est prévue le 28 mars prochain et un exposé de la situation vous sera fait. »

Cette assemblée a eu lieu, et les membres auront une nouvelle rencontre au cours des prochaines semaines, cette fois.

Sur leur dos

« On verra ce que le comité stratégique va décider et recommander à ses membres. C’est pas ça qu’on souhaite, mais s’il faut passer par là (une grève), ça va être ça », explique M. Gagnon lors d’un entretien avec Le Journal.

Le président du SFMQ souligne qu’il n’est toutefois pas question de reculer comme en 2009. « Il veut organiser des événements, se construire un colisée et des infrastructures, mais il ne le fera pas sur notre dos », lance-t-il à l’intention du maire Régis Labeaume.

M. Gagnon affirme qu’il serait étonnant qu’un vote de grève générale soit adopté. Il pense davantage à une grève sporadique, lors de journées précises.

Revenant sur la dernière rencontre, M. Gagnon affirme que les deux parties sont restées sur leurs positions. « Donc, on s’est levés, relate M. Gagnon, on a dit : “Quand vous aurez de quoi à nous dire, vous nous rappellerez, et nous, on ne reviendra pas ici tant que vous n’aurez rien à nous dire.” »

Peu d’espoir

Le chef syndical n’entretient pas beaucoup d’espoir pour la suite. « Ça n’avance pas du tout, il n’y a absolument rien à faire là, constate-t-il. Ça ne se réglera jamais, mais sauf que là, ce ne sera pas pareil comme en 2008. On ne laissera pas passer les opportunités. »

Les dates de conciliation n’ont pas encore été fixées, et le conciliateur n’a toujours pas été nommé. La date de la rencontre syndicale, en mai, sera fixée bientôt.

 


Source :
Karine Gagnon
Journal de Québec
10 Avril 2012
Photo: © Les archive Jean-François Desgagnés