Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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Les employés de la Ville n'écartent pas l'idée d'une grève (TV)
11 avril 2012
Le printemps risque d'être chaud pour les cols blancs et les cols bleus de la Ville de Québec. Les négociations piétinent avec leur employeur au sujet du renouvellement de leurs conventions collectives.
Jusqu'à maintenant, six rencontres de négociation ont eu lieu entre les fonctionnaires municipaux et la partie patronale. Elles n'ont cependant débouché sur aucun résultat tangible.
Un conciliateur a été nommé mercredi dans ce dossier. Il y aura une première rencontre le mois prochain entre les deux parties en présence du conciliateur. Si rien ne bouge, les cols blancs envisageront sérieusement la possibilité de déclencher une grève. Il s'agirait d'une première pour les cols blancs.
« Dans la rue, comme les étudiants »
Jean Gagnon, président du Syndicat des fonctionnaires municipaux de la Ville de Québec, prévient que les cols blancs prendront les grands moyens pour se faire entendre.
« La négociation va être gagnant-gagnant, sinon, il n'y aura pas de signature; on va prendre les moyens qu'il faut [...] pour se faire entendre », dit-il.
« S'il faut revenir au syndicalisme des années 70, sortir dans la rue, comme les étudiants, si c'est ça qu'il faut qu'on fasse, on va être obligés de le faire; malheureusement, c'est encore la population qui va payer. » — Jean Gagnon, président du Syndicat des cols blancs
M. Gagnon souligne que les cols blancs avaient évité la grève lors des dernières négociations, en 2008, pour laisser la place aux festivités du 400e anniversaire de Québec. Il s'agit d'un geste qu'ils ont regretté par la suite.
« On a vu où ça nous a menés en 2008. On a été fins, puis à l'automne [...], le maire a sorti la matraque en disant : "Ça va être de même!" On ne répétera pas les mêmes erreurs deux fois », prévient-il.
Les prochaines semaines seront également déterminantes pour les cols bleus. Une rencontre est prévue avec le conciliateur prochainement. Là aussi, si rien n'avance, les cols bleus pourraient se tourner vers un mandat de grève.
Les deux syndicats n'écartent pas la possibilité de faire front commun pour établir un meilleur rapport de force face à l'administration Labeaume.
Les contrats de travail des cols blancs et des cols bleus sont échus depuis décembre 2010.
Source :
Louise Boisvert
Radio-Canada