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Mauvaises relations avec les pompiers et les cols bleus: «Le maire récolte ce qu'il a semé

  12 mai 2012

(Québec) La conseillère indépendante Anne Guérette estime que le maire Régis Labeaume «récolte ce qu'il sème» dans ses relations avec les pompiers et les cols bleus.

«Depuis les cinq dernières années, il a semé la tempête. Il commence à récolter ce qu'il a semé», a réagi l'élue de l'opposition hier.

Une journée qui a commencé avec l'annonce par les pompiers qu'ils exigent des excuses du maire d'ici mardi pour des propos qu'ils jugent «dénigreurs et mensongers».

Peu de temps après, les cols bleus annonçaient par communiqué un préavis de grève et l'envoi de deux mises en demeure à la Ville.


«Ce n'est pas avec des insultes et du mépris qu'on négocie en 2012», a estimé Mme Guérette.

Même son de cloche du côté de l'indépendant Jean Guilbault. «Il fait tout pour qu'il y ait des conflits. Les pompiers, les cols bleus, les cols blancs devraient être traités comme le maire voudrait être traité. Avec respect. En négociant et en leur parlant.»

Yvon Bussières estime aussi que Régis Labeaume a «cherché la confrontation depuis qu'il est nommé maire». Il note que les employés manuels n'ont pas débrayé depuis plusieurs années. «Ça fait 30 ans qu'il n'y a pas eu de grève. Ça veut dire que les maires avant respectaient leurs employés.»

La mise au point de Régis Labeaume, jeudi, sur ses propos envers les chefs syndicaux des pompiers n'a pas satisfait M. Bussières. «Il y a trois conditions à des excuses, a énuméré l'indépendant. Reconnaître sa faute, vouloir la réparer et ne pas recommencer. L'aveu n'était pas là du tout. On ne peut pas lui pardonner.»

Appel au dialogue

Yvon Bussières a de nouveau appelé au dialogue hier tant avec les pompiers qu'avec les cols bleus. Lundi, il a déposé au conseil municipal un avis de proposition demandant qu'un médiateur soit nommé pour rapprocher les pompiers de la partie patronale.

Plus globalement, il appelle le maire à être plus «humain». «Est-ce qu'il est capable d'être humain, de revenir au naturel et sortir du rôle qu'il s'est donné? Le monde le trouve drôle. Insulter le monde, ce n'est plus drôle.»


Source :
Valérie Gaudreau
Le Soleil
Photo:Le Soleil, Pascal Ratthé