Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Labeaume et les syndicats-«De l'opportunisme politique» dit la FTQ
31 mai 2012
Le président de la FTQ, M. Michel Arsenault, trouve que le maire de Québec Régis Labeaume fait de l'opportunisme politique avec sa volonté de lancer un nouveau débat national sur les régimes de retraite municipaux au Québec.
«On est rendu avec des politiciens qui font passer les travailleurs avec des fonds de pension comme des voleurs, des tricheurs et des pas bons. Ça c'est malsain dans une société», réplique M. Arsenault, lors d'un entretien au Journal de Québec, mercredi matin.
Il réagit ainsi au discours que prononcera, mercredi, le maire Labeaume devant les membres de la Chambre de commerce de Québec. Il dira qu'il veut un «débat national» sur les caisses de retraite du monde municipal et leur mode de financement pour renflouer les déficits actuariels, sous la responsabilité des municipalités.
«Il existe actuellement un comité sérieux présidé par M. Alban d'Amours qui étudie la question de la capitalisation des fonds de pension au Québec à la demande du gouvernement du Québec. Là, on a affaire à de l'opportunisme politique», considère le président de la centrale syndicale qui représente la majorité des employés municipaux de la province.
Faux débat
M. Arsenault rappelle que seulement 27% de la population du Québec dispose d'un régime de retraite alors que 73% n'en ont pas. «Le problème est que les trois quarts des travailleurs n'ont pas de fonds de pension honorable et ce n'est pas en frappant sur ceux qui en ont qu'on va régler le problème», affirme le chef syndical de la FTQ.
Selon lui, Régis Labeaume tente de «culpabiliser» les travailleurs qui ont des fonds de pension. «Ce n'est avec des discours devant des chambres de commerce qu'on va régler le problème ni en pétant de la broue sur la place publique», réagit Michel Arsenault.
Lock-out
Quant au désir du maire de Québec de lui accorder le droit de lock-out pour régler ses conventions collectives avec ses syndicats, Michel Arsenault juge cette demande tout à fait ridicule.
M. Labeaume a rencontré la ministre du Travail Lise Thériault à ce sujet, mardi. Il veut un droit de lock-out avec le pouvoir de désigner les services essentiels. «Mais ça n'a pas de bon sens. On va aussi faire nos recommandations à la ministre Thériault», a indiqué Michel Arsenault.
Source :
Annie Saint-Pierre
Journal de Québec