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Droit de lock-out: Labeaume veut que Lessard «écoute»
07 juin 2012
(Québec) «Là, Laurent, ça donne rien de travailler les biceps. C'est inutile. Il faut qu'il écoute. On demande juste d'écouter. On ne demande pas de décider.»
Régis Labeaume assure qu'il n'y a aucune animosité entre lui et Laurent Lessard. «Je l'aime beaucoup», a-t-il dit, ajoutant qu'il est habitué aux sautes d'humeur du ministre des Affaires municipales.
Le maire Régis Labeaume en a remis, mercredi, à la suite du refus du ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, d'accorder aux villes le droit de lock-out. «On ne travaille pas là-dessus. On n'a ouvert aucun dossier et je vois mal comment on pourrait travailler sur la fermeture de départements pour mettre de la pression sur une négociation», exprimait le ministre dans notre édition de mercredi.
Juste avant son départ pour New York, mercredi, le maire a répété qu'il ne comprend pas pourquoi plusieurs grandes villes canadiennes disposent de ce droit et que Québec ne pourrait pas aussi en bénéficier. «On est tellement intelligents, parfaits et distincts qu'on n'a même pas besoin de réfléchir à ce qu'elles font», a-t-il ironisé.
Selon M. Labeaume, c'est une erreur de refuser de discuter du problème. «On ne peut pas dire non en partant. Ça ne se fait pas. Quand tu es ministre, tu dois écouter et te poser des questions. Alors, ce que je demande à Laurent, c'est laissons faire les biceps et écoutons.»
Malgré ces propos, Régis Labeaume assure qu'il n'y a aucune animosité entre lui et M. Lessard. «Je l'aime beaucoup», a-t-il dit, ajoutant qu'il est habitué aux sautes d'humeur du ministre.
Et si ses demandes ne trouvent pas d'oreille attentive chez Laurent Lessard, «on ira voir le premier ministre, s'il le faut», a tranché Régis Labeaume.
Le maire s'est engagé dans une croisade pour modifier les relations de travail à Québec. Il souhaite obtenir le droit de lock-out, la contribution égale de l'employeur et des employés pour éponger le déficit des régimes de retraite, la modification de l'arbitrage et le retrait de la liste des services essentiels des mains des syndicats.
Source :
Stephane Martin et Valérie Gaudreau
Le Soleil
Photographie: Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve