Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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Labeaume livre un discours des années 70 selon les syndicats
06 juin 2012
Des représentants syndicaux qui ont assisté à la conférence du maire Labeaume sur les régimes de retraite ont eu l'impression d'assister à un discours des années 1970.
Plusieurs représentants syndicaux des villes de la Rive-Sud de Montréal, qui ont assisté mardi midi à la conférence du maire Labeaume sur les régimes de retraite et les pouvoirs des municipalités, ont eu l'impression d'assister à un discours des années 1970.
« On n'est plus dans les années 70, à un moment donné il faut que quelqu'un le rassoie », s'est exprimé Daniel Duval, président du syndicat des cols blancs de Longueuil. M. Duval, comme plusieurs autres chefs syndicaux, s'est dit soulagé de voir que le ministre Laurent Lessard n'adhère pas au discours de M. Labeaume.
« C'est de la démesure, nous, on est là pour donner les services », a déploré Mario Gauthier, président du syndicat des cols bleus de Longueuil.
Lors de son discours, le même que celui prononcé à Québec, la semaine dernière, le maire a réitéré son souhait de demander au ministre Laurent Lessard de modifier la loi afin de réinstaurer le droit au lock-out pour les villes.
M. Labeaume a également rappelé son souhait que les coûts entourant le déficit des régimes de retraite des employés municipaux soient partagés de façon égale entre employés et employeurs.
Mairesse absente
La mairesse de Longueuil, Caroline Saint-Hilaire, ne pouvait être sur place pour accueillir le maire Labeaume, ce qu'a fait la mairesse suppléante. Elle s'est en effet envolée pour Washington, où elle dirige une mission de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Un message télévisuel avait été enregistré afin de lui souhaiter la bienvenue. Mme Saint-Hilaire a parlé de la mission, de la question des transports, mais n'a pas dit un mot au sujet des régimes de retraite ni sur le droit au lock-out pour les villes réclamé par le maire.
Pour la mairesse suppléante, Sylvie Parent, le maire de Québec amène des propositions, mais il faudra que le tout fasse l'objet de discussions au sein du gouvernement du Québec.
Les maires de Boucherville, de Saint-Lambert et de Saint-Mathieu-de-Beloeil étaient également présents. « Je n'ai aucune idée de ce dont il va nous parler, je viens régulièrement aux activités de la Chambre, et c'est dans ce contexte que je viens », a affirmé Jean Martel, de Boucherville.
« Nous on n'a pas traité de ça à Boucherville, chez nous les déficits actuariels des régimes de retraite sont moins préoccupants que dans d'autres villes, alors nous on est en négociations avec nos syndicats et on espère bien s'entendre avec eux », a-t-il ajouté.
Source :
Karine Gagnon
Agence QMI
Photographie: Agence QMI