Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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«Rencontre au sommet»: Labeaume convoque les syndicats le 21 juin
05 juin 2012
(Québec) Les invitations pour la «rencontre au sommet» sont en route. Régis Labeaume convoque tous les chefs syndicaux de la Ville à une journée «sans tabou» le 21 juin. Une «occasion en or de faire avancer les choses», dit-il.
Selon Régis Labeaume, la rencontre avec les différents syndicats de la Ville se fera «sans tabou».
«Si l'ouverture est là, bravo, nous autres, on y est», a lancé le maire de Québec avant le conseil municipal lundi soir.
Les chefs de tous les syndicats de la Ville sont invités. Chaque syndicat déléguera aussi une personne de la vice-présidence et une personne observatrice pour un total d'une quarantaine de personnes qui discuteront finances publiques, régimes de retraite et conventions collectives.
Le maire Labeaume sera directement impliqué pendant cette journée qu'il souhaite sous le signe du dialogue et dont il a annoncé la tenue prochaine mercredi dernier en marge d'un discours devant la Chambre de commerce de Québec.
«On va passer des heures ensemble, ils vont être capables d'exprimer leur point de vue», a expliqué M. Labeaume, selon qui il s'agira d'une rencontre «sans tabou».
«Financièrement, on va tout mettre sur la table là, là où on s'en va pour les prochaines années. On va revenir avec les demandes de la Ville. Ce sera la place pour donner leur point de vue.»
Des chefs syndicaux contactés par Le Soleil ont montré une ouverture à participer à cette rencontre le 21 juin.
«J'ai déjà dit que serais présent. Je ne sais pas ce qu'il y a à l'agenda cette journée-là, mais je vais me libérer pour être de la rencontre», a indiqué le président de la Fraternité des policiers et policières de la Ville de Québec, Bernard Lerhe.
«Est-ce qu'on sera présent? Je ne dis pas non. Il s'agit juste de voir comment ça va tomber avec les autres rencontres individuelles prévues avec l'employeur», a pour sa part répondu le président du syndicat des pompiers, Éric Gosselin. «On va attendre la teneur de l'invitation avant de se prononcer.»
Du côté des cols bleus, le président Marc-André Dufour attend aussi de voir l'invitation avant de décider. «Je vais attendre de recevoir la lettre et voir si c'est une invitation ou une convocation. Nous allons prendre notre décision de participer à la rencontre une fois seulement que nous connaîtrons la teneur exacte de la lettre.»
Pas d'inquiétude pour les festivals
Les cols bleus seront le groupe d'employés dont la présence ou non à ce «sommet» sera la plus surveillée. En grève des heures supplémentaires depuis le 24 mai, ils ont fait couler beaucoup d'encre en fin de semaine avec leur refus de collaborer à la tenue d'une collecte routière pour Opération Enfant Soleil. Dimanche, Le Soleil révélait aussi que la Ville de Québec est à revoir le circuit du Tour de Beauce du 16 juin en raison de la grève.
Lundi, toutefois, la grève ne semblait pas inquiéter les organisateurs d'événements.
Si le Festival d'été, le spectacle de Madonna ou la Saint-Jean sur les Plaines font l'objet d'une exception et ne seront pas touchés par la grève, ce n'est pas le cas pour d'autres festivals ou fêtes locales pour la Saint-Jean.
«En date d'aujourd'hui, on prévoit que notre programme va se dérouler comme prévu», a toutefois indiqué Guy Jobin, porte-parole de l'arrondissement de Charlesbourg, où se tiendront des fêtes familiales les 23 et 24 juin dans le secteur Saint-Rodrigue.
Même son de cloche du côté des festivals comme Envol et Macadam, les Fêtes de la Nouvelle-France ou le Festival international de musiques militaires. Tous ne craignent pas, pour l'instant, voir leurs festivités devenir des victimes de la grève des cols bleus
Source :
Valérie Gaudreau et Jean-François Néron
Le Soleil
Photographie: Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve