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Relations de travail Le maire Labeaume fait son mea culpa (TV)
22 juin 2012
Le maire Régis Labeaume a surpris les représentants syndicaux lors de la rencontre au sommet, jeudi, avec un mea culpa et des échanges «francs et honnêtes» qui viennent peut-être marquer un virage dans des relations très houleuses.
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Tous, y compris le maire, se montrent prudents à savoir si ce virage se perpétuera dans le temps et surtout dans les négociations pour le renouvellement des conventions collectives. Néanmoins, la rencontre s'est avérée l'occasion de changer la perception, de part et d'autre. Pas question de négocier, simplement d'échanger.
Pour le syndicat des pompiers de Québec, le maire s'est aperçu qu'il avait un mea culpa à faire et c'est l'occasion de repartir sur de nouvelles bases. « Le maire nous a expliqué qu'il voulait changer de ton dans le cadre des relations de travail avec les employés; pour nous, c'est une bonne nouvelle, le ton changeant (...) et on espère que ça va se refléter à la table de négociations », a dit le vice-président, André Lamoureux.
À l'Alliance des professionnels de la Ville de Québec, la méfiance demeure, mais la rencontre s'est avérée positive. « C'était une rencontre intéressante, constructive, mais je demeure prudente », a exprimé Sylvie Dolbec, présidente.
«On le sent sincère, mais c'est par les actes qu'on sera en mesure vraiment de bonifier.»
La rencontre est aussi arrivée au bon moment, selon Mme Dolbec. La perception était biaisée dans le rapport de force établi jusqu'à maintenant, dit-elle. Le maire n'aime pas les rapports de force de combat. « Il a admis qu'il avait peut-être lui aussi ce profil, qu'il était peut-être un employeur de combat. Il dit on va faire la part des choses.»
Guerre de chiffres
Le maire a fait un effort, selon Linda Bélanger, présidente du syndicat des fonctionnaires municipaux (cols blancs). « Ç'a bien été quand même, il y a de bons échanges, et c'était dû, a-t-elle avancé.
«Le maire a toujours voulu garder ses distances avec ses employés, mais mettons qu'il ne se gênait pas trop pour nous varloper sur la place publique.»
De son côté, le président du syndicat des policiers, Bernard Lehré, était satisfait de voir que le maire était disposé à corriger certains chiffres qu'il juge erronés, concernant le coût des régimes de retraite. «L'atmosphère était bien parce qu'on sentait qu'il y avait de l'écoute.»
Tel que prévu, le syndicat des employés manuels (cols bleus), qui est présentement en grève, n'a pas participé à la rencontre. «Je suis très à l'aise, on n'est pas du tout à la même étape que les autres syndicats avec le maire, a dit Marc-André Dufour, président. Ce qu'on a à se dire, on va se le dire entre quatre yeux, avec la conciliatrice (...) Ça va se faire dans le contexte de négociations.»
Autre rencontre
Tout sourire, le maire Labeaume a tant apprécié l'expérience qu'il souhaite maintenant la répéter. «On a eu des discussions franches, honnêtes et transparentes, et on se revoit le 24 septembre. En attendant, les canaux de communications sont et restent ouverts», a-t-il commenté.
Les représentants syndicaux ont dit tout ce qu'ils avaient à dire, selon le maire. « Ils l'ont bien dit honnêtement, souligne-t-il, et on a même réussi à rigoler en le disant.»
Le premier élu affirme qu'il comprend les syndicats d'être sceptiques à savoir que le dialogue actuel pourra se poursuivre. « Moi-même je me demande si ça va durer (...) Je leur ai souhaité et je me suis souhaité bonne chance. »
Des cadres gâtés ?
Tout cela arrive alors que des documents obtenus par TVA Nouvelles, en vertu de la Loi sur l'accès à l'information, révèlent que, bon an, mal an, les cadres de la Ville reçoivent pour environ 1,4 million $ par année en primes au rendement et augmentations de salaires, depuis 2009.
Au cabinet du maire Labeaume, on dit que ces primes et augmentations sont essentielles pour attirer des cadres de qualité.
Source :
Agence QMI
Karine Gagnon
Video TVA Nouvelles 18hre
Photo Agence QMI
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