Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Les demandes du maire de Québec
03 août 2012
Régis Labeaume a appelé les citoyens de Québec à « harceler » tous les candidats à l’élection du 4 septembre dans le but avoué de les voir se commettre en faveur du « rééquilibrage » des rapports de force entre la Ville et ses syndicats.
Le maire de Québec a fait cette demande vendredi matin, en présentant sa liste d’épicerie électorale aux candidats des trois principaux partis en lice.
« Je demande aux citoyens de Québec de harceler les candidats de toutes les formations politiques et d’exiger une réponse claire, a-t-il recommandé. C’est assez simple la question. Êtes-vous d’accord avec les demandes de changements aux lois de travail de la Ville de Québec? C’est oui ou non (…) Pas on va l’examiner ou on va l’analyser. T’es d’accord ou tu l’es pas. Pas de faux-fuyant (…) Vous prenez position en faveur des contribuables ou en faveur des organisations syndicales. C’est ça le choix. »
Depuis quelques mois, M. Labeaume a fait de la réforme du Code du travail son principal cheval de bataille. Hier, il a de nouveau réclamé que les Villes aient le droit au lock-out. Cela permettrait, à ses yeux, « d’équilibre le rapport de force avec les syndicats » qui possèdent le droit de grève.
« Ce ne sont pas les syndicats qui sont élus. C’est nous autres », s’est scandalisé le maire.
Régimes de retraite
Qualifiant les lois du travail de « totalement dépassées », Régis Labeaume croit que les déficits des régimes de retraite des Villes ne devraient pas être épongés par tous les contribuables, comme c’est le cas actuellement, mais moitié moitié par la Ville et les employés municipaux. À Québec, ce déficit dépasse 500 millions, alors qu’il serait d’au moins quatre milliards dans les municipalités du Québec.
« Les Villes s’en vont dans le mur avec la complicité des gouvernements, a-t-il fait remarquer. Juste avec cette mesure, on épargnerait deux milliards aux contribuables tout de suite. Peut-être même trois milliards, puisque les chiffres actualisés du déficit seront de près de six milliards. »
De plus, le maire de Québec veut que la Ville ait son mot à dire concernant les services essentiels (en cas de grève) et le plancher d’emploi des employés.
Ne pas s’immiscer
Reconnaissant que de 75 % à 80 % de ses demandes formulées au moment de l’élection générale de l’automne 2008 ont été satisfaites, Régis Labeaume a énuméré la liste des dossiers prioritaires pour ce scrutin. Il s’agit essentiellement d’investissements dans des infrastructures sportives (voir ci-contre) qui totaliseraient 76 millions pour le gouvernement provincial.
Le maire de Québec n’a pas voulu donner de consigne de vote. Il a même refusé de réitérer publiquement son appui à la péquiste Agnès Maltais. Cette dernière avait pourtant porté à bras le corps le projet de loi 204 sur l’amphithéâtre de Québec, au printemps 2011.
Source :
Le Journal de Québec
Taïeb Moalla