Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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ABSENCE DES COLS BLEUS; Une grave erreur, croit le maire
09 octobre 2012
Le syndicat des cols bleus de la Ville de Québec commet une grave erreur en boycottant la deuxième rencontre au sommet qui se déroule aujourd’hui, croit le maire Labeaume.
Le réflexe du syndicat des employés manuels (cols bleus) est malsain et injustifiable, alors que tous les autres représentants syndicaux sont présents, selon M. Labeaume.
«C’est une grave erreur de leur part, c’est pas correct, a laissé tomber le maire. Vous savez, au lieu de se demander comment ils vont faire la grève l’hiver prochain, ils devraient être ici à travailler et à trouver des solutions.»
Selon M. Labeaume, les cols bleus doivent faire ça pour leurs membres, «et ils doivent ça à la population qui les paie très bien.»
Le président du syndicat des cols bleus, Marc-André Dufour, a expliqué la semaine dernière qu’il ne voyait pas l’intérêt de se présenter là. Il a rappelé que la grève perdurait depuis le début de l’été et que la démarche de conciliation se poursuivait.
Prémisse essentielle
Décrivant la deuxième rencontre avec les syndicats comme une «prémisse essentielle et incontournable» avant la négociation sur les fonds de pension, le maire Labeaume souhaite que tous s’entendent sur les mêmes chiffres.
«Aujourd’hui, l’objectif c’est qu’on s’échange nos vues, nos chiffres, nos informations sur l’avenir des fonds de pension, comment il faut taxer», a précisé le premier élu. Ce dernier estime que «ça vaut la peine de prendre le temps de faire ça» et que «ce ne sera plus le temps après» de contester les chiffres.
Faute de cette mise au point sur les bases de données, Régis Labeaume considère que ça partirait mal pour entrer en négociations, a-t-il fait valoir lors de son arrivée à l’édifice Andrée P. Boucher, où se déroule la rencontre toute la journée.
Le maire a réitéré que ces rencontres se voulaient l’occasion de s’adonner à un dialogue franc, transparent et honnête avec les représentants syndicaux. «C’est inévitable, je pense qu’on doit ça à la population, aux employés de la Ville de Québec. L’important, c’est de bien donner le ton et c’est le temps de contester les chiffres», a-t-il mentionné.
Écouter le maire
Pour Éric Gosselin, président de l’Association des pompiers professionnels de Québec, cette rencontre représente une occasion d’écouter M. Labeaume.
«C’est dur d’être confiant quand ça fait sept ans qu’on n’a pas de contrat de travail, donc il y a des limites à être optimiste, a commenté M. Gosselin. On participe quand même, on démontre de la bonne foi, et on continue d’être dans notre processus qui nous appartient, et qui est l’arbitrage de différends.»
karine.gagnon@quebecormedia.com
Source :
Karine Gagnon
Journal de Québec