Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Droit de cité: Motivation 101
15 octobre 2012
Imaginez...
Vous entrez au travail le matin, un café à la main. Puis, au détour d’un couloir, BANG!, votre patron vous tombe dessus. Il hurle. Monsieur n’est pas de bonne humeur et se défoule. Quelle serait votre réaction?
Bien sûr.
Personne n’est motivé, ni intéressé, à se décarcasser pour un patron pour qui l’intimidation et la menace sont du vocabulaire courant. C’est humain.
Le récent sondage commandé par l’administration Labeaume nous apprend que, ô surprise!, la majorité des employés municipaux semblent de moins en moins motivés au travail. Voilà qui explique pourquoi Québec ne figure pas au palmarès des 50 meilleurs employeurs au pays.
Le sondage aborde d’intéressantes questions : est-ce que les employés parlent de façon positive de leur employeur? Est-ce que l'environnement de travail est favorable au dépassement de soi? Y a-t-il un fort sentiment d’appartenance et de loyauté envers l’employeur?
Non. Pas tellement.
Plus de la moitié des employés de la Ville de Québec sont démotivés. Ils déplorent un manque flagrant de communication entre eux et la haute direction. La Ville est «peu sensibilisée» à la réalité quotidienne des employés.
En termes de relations de travail, ça ressemble à un cauchemar.
Les employés de la ville sont des humains normaux (oui, oui!). Ils estiment sans doute que la «saine crainte» dont parlait le maire Labeaume n’est pas une recette menant au succès. Bien sûr, ils se souviennent des «fourreurs de système», des «incompétents» et autres insultes lancés sur la place publique. Ils connaissent le désir de l’administration de mettre les choses au clair: un employé, ça obéit.
Il y a un capital politique facile à se faire à casser du sucre sur le dos des employés municipaux. Facile, mais improductif. On parie combien que la ville s’en porterait mieux, à tous les points de vue, si les employés étaient traités avec respect? Et le respect ne s’impose pas par la crainte. Non. Le respect inspire le respect. C’est aussi simple et fondamental que ça.
S’ils se sentent appréciés, traités tels des partenaires, on parie combien qu’ils seront plus motivés et que la ville en aura plus pour son argent? Que les crises seront surmontées plus facilement?
Ce serait normal. Après tout, ce sont des humains, comme vous et moi...
Source :
David Lemelin
Carfour de Québec