Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Une dernière rencontre avec Labeaume, tranchent les syndicats
07 novembre 2012
La troisième «rencontre au sommet» avec le maire Régis Labeaume ce matin sera la dernière à laquelle participeront les principaux syndicats de la Ville. Dans une sortie aux airs de front commun, cinq syndicats jugent que la solution se trouve à la table de négociation.
Comme ils l'ont fait lors des deux autres «rencontres au sommet» de juin et d'octobre, les cols bleus, en grève des heures supplémentaires depuis le 24 mai, bouderont la réunion de jeudi.
Les représentants syndicaux des cols blancs, des policiers, des pompiers, des professionnels et du personnel de direction y seront. Mais ce sera la dernière fois, tranchent-ils dans un communiqué conjoint publié mercredi après-midi.
«Les représentants des associations et des syndicats pensent qu'après cette troisième rencontre les discussions doivent se poursuivre avec l'employeur aux différentes tables de négociation de manière à trouver des solutions satisfaisantes pour chacune des parties dans le respect des particularités de chaque groupe», peut-on lire dans le communiqué. Et ce, bien qu'ils reconnaissent que les deux premières rencontres ont permis des échanges «dans un climat de dialogues respectueux».
Après des mois tendus avec les syndicats, le maire Régis Labeaume les avait convié à une rencontre de discussion en juin. La réunion de six heures tenue dans l'ancien hôtel de ville de Sainte-Foy avait permis au maire d'écouter les représentants de 12 syndicats sur divers enjeux financiers de la Ville et sur le climat général.
Une autre rencontre le 9 octobre a servi à dresser le portrait financier des déficits de régimes de retraite afin que les discussions «partent sur des bases communes», avait dit le maire Labeaume. Tous avaient convenu se revoir le 8 novembre, soit aujourd'hui.
Les syndicats estiment maintenant qu'après la rencontre d'aujourd'hui, «la boucle sera bouclée».
«Force est de constater cependant qu'après le partage d'informations, tant techniques que financières, la négociation ne peut s'exercer qu'à travers les instances mandatées à cette fin», écrivent les cinq syndicats représentant 4000 employés.
Labeaume «surpris et déçu»
Le maire Régis Labeaume ne réagira que ce matin à l'entrée de la rencontre. Mais mercredi, son attaché de presse Paul-Christian Nolin a fait savoir que cette décision des syndicats était «une surprise». «On est déçus parce que nous, on veut poursuivre le dialogue», a-t-il dit en soulignant que le maire souhaitait tenir d'autres rencontres communes ces prochains mois.
PUISQUE LABEAUME NE L'ÉCOUTE PLUS, LERHE SERA ABSENT
Le président de la Fraternité des policiers, Bernard Lerhe, prend Régis Labeaume aux mots. Le maire a dit la semaine dernière qu'il «ne l'écoutait plus»? Tant pis, le chef syndical boudera la troisième «rencontre au sommet» qui se déroule jeudi matin.
M. Labeaume a multiplié ces derniers jours les charges contre M. Lerhe, qu'il accuse de «faire peur au monde», en plaidant pour une nouvelle enquête Scorpion sur la prostitution juvénile. «J'ai décidé que je n'écoutais plus M. Lerhe. M. Lerhe, c'est un cas, on va le laisser à part», avait déclaré le maire.
Même s'il sera absent à la rencontre qui portera sur les régimes de retraite, M. Lerhe croit que le maire «devrait prêcher par l'exemple» sur cette question. «Chaque 8 $ que les citoyens versent dans le fonds de pension d'un élu, eux n'en versent que 2 $ alors que c'est à parts égales depuis plusieurs dizaines d'années pour les policiers», a-t-il dit au Soleil mercredi.
Le syndicat des policiers sera représenté à la rencontre de jeudi matin, la dernière à laquelle il participera, par des membres de l'exécutif syndical
Source :
Valérie Gaudreau
Le Soleil