Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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La privatisation du soutien informatique doublera la facture, selon les cols blancs de Québec
26 novembre 2012
(Québec) Guerre de chiffres autour de la privatisation du soutien informatique à la Ville de Québec: alors que le syndicat soutient que l'impartition doublera la facture, l'administration Labeaume répond qu'elle épargnera plus d'un million de dollars en cinq ans.
À partir du 1er janvier, le centre de services, où un total de 11 employés municipaux font du dépannage par téléphone et du soutien informatique, sera fermé.
C'est dorénavant CGI qui ouvrira son propre centre d'appels et répondra aux quelque 50 000 appels et requêtes des services municipaux et des arrondissements.
Le «terrain de jeux» de ces dépanneurs informatiques est immense, avec 4500 ordinateurs en fonction à la Ville de Québec, 400 serveurs, 600 imprimantes, 7000 téléphones et 2800 radios portatives.
Dans sa proposition faite à la Ville de Québec, CGI prévoit facturer 5,7 millions $ pour effectuer le service de soutien aux utilisateurs durant cinq ans.
En donnant au privé le dépannage par téléphone et le soutien informatique de niveau 2 - un peu plus complexe -, la Ville de Québec économisera 1,3 million $ en cinq ans, affirme Richard Côté, vice-président du comité exécutif, responsable des ressources humaines.
Pour arriver à cette somme, la Ville calcule, outre les salaires et les avantages sociaux, tous les coûts fixes reliés au centre de services informatiques.
«On a analysé le service des technologies de l'information au complet, et le soutien technique et le dépannage téléphonique sont les seuls services qu'on a avantage à confier au privé, explique Richard Côté. On aura la même offre de service à meilleur coût.»
Le syndicat des employés municipaux de Québec ne comprend pas que la Ville, qui se disait satisfaite de son service de soutien informatique, choisisse l'impartition.
Elle n'épargnera rien, bien au contraire, affirme le syndicat des cols blancs.
En combinant les salaires et les avantages sociaux des employés du centre de services, le syndicat des employés municipaux calcule lui que l'impartition coûtera presque deux fois plus cher que de garder le service municipal.
Les cinq employés permanents du centre de services informatique seront relocalisés, parfois dans des niveaux inférieurs, mais conserveront leur salaire actuel.
Le syndicat s'inquiète aussi d'une perte de confidentialité des données. «Quand on fait du dépannage informatique, on a accès au poste de travail, fait remarquer Linda Bélanger, vice-présidente du syndicat des cols blancs. Je pense qu'il va y avoir du danger pour la confidentialité des informations autant des employés que des citoyens.»
Le vice-président du comité exécutif Richard Côté assure qu'une clause de confidentialité lie les employés de CGI.
Source :
Isabelle MathieuLe Soleil