Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Jean Gagnon de retour
10 décembre 2012
De retour après six mois de retrait, le président du syndicat des cols blancs, Jean Gagnon, accuse le maire Labeaume de faire dans la démagogie sur les régimes de retraite, pour mieux nuire à l’image des syndicats.
« Heureusement, il y a des syndicats », a déclaré M. Gagnon, en conférence de presse, ce matin.
Le président du Syndicats des fonctionnaires municipaux de la Ville de Québec (SFMQ) invite le maire Labeaume à mettre fin à ce qui a qualifié «d’attaques» contre les syndicats, visant à les convaincre de revenir s’assoir sur une table commune pour régler l’épineux dossier des régimes de retraite.
«Il est hors de question, et il a beau m’envoyer une lettre à tous les jours si il veut, qu’on négocie le régime de retraite à l’extérieur de la négociation globale», a tranché M. Gagnon, appuyé d’un vote unanime en ce sens de la part de ses membres.
« Il a beau menacer, faire ce qu’il veut, on n’ira pas », a-t-il signalé.
Selon Jean Gagnon, les invitations répétées du maire Labeaume « frôlent le harcèlement ».
En revanche, il a rappelé que le maire était le bienvenu à la table de négociation unique aux cols blancs.
M. Labeaume, de son côté, a déjà laissé entendre qu’une table commune était la seule solution selon lui.
« Il dit qu’il n’a pas le temps… Il a le temps d’aller à Milwaukee puis à Haïti dans la même semaine, a observé Jean Gagnon, mais il n’a pas le temps d’aller à quatre tables pour venir négocier avec ses employés, chacun ses priorités. Moi mes priorités, si j’étais à sa place, ça serait ça, mais lui c’est Haïti puis Milwaukee, dans la même semaine… C’est correct, il a le droit. »
Mésentente sur les chiffres
L’objectif des rencontres au sommet organisées par le maire Labeaume, depuis juin, était de faire en sorte que tous les syndicats des employés de la Ville de Québec s’entendent sur les mêmes chiffres, à l’égard des régimes de retraite.
À la sortie d’une de ces rencontres, le maire Labeaume avait évalué, devant les médias, à environ 750 M$, le déficit global des régimes de retraite de ses employés.
Document de la Ville à l’appui, Jean Gagnon a souligné que le déficit était plutôt évalué à 517 M$, au 31 décembre 2010.
Aussi, depuis 2007, 100 M$ perçus via une taxation spécifiques aux régimes de retraite n’ont pas été versés dans les caisses de retraite par la Ville de Québec, déplore M. Gagnon.
« Où est ce 100 M$ là, moi je veux le savoir, si ça n’intéresse personne, moi je veux le savoir », a martelé le président du syndicat des cols blancs.
Source :
Marc-André Gagnon
Journal de Québec