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Port de Québec: les débardeurs en débrayage

  05 octobre 2011

(Québec) Les débardeurs du port de Québec sont en débrayage depuis mardi, 17h, pour réclamer une rencontre avec leur employeur afin de s'entendre sur la nouvelle convention collective adoptée «sous réserve» jeudi. Plus précisément pour discuter des cinq demandes que les travailleurs jugent incontournables afin d'accepter complètement l'offre patronale.

Par un sit-in, les débardeurs ont manifesté leur mécontentement la nuit dernière, dans les «cabanes de repos» situées en trois endroits du port de Québec. S'ils obtiennent «un signal de l'employeur», la grève prendra fin à 17h, sans quoi elle pourrait s'étirer jusqu'à 8h demain matin.

Aucune discussion formelle n'a eu lieu entre les parties sur les cinq demandes des syndiqués. «Ni un, ni l'autre, on n'a de l'espace pour négocier ce type de choses là», a indiqué le conseiller syndical Éric-Jan Zubrzycki, du Syndicat canadien de la fonction publique.

«Le président de la section locale a tenté de rejoindre l'employeur, puis on ne répond pas à ses appels, ce qui explique le débrayage d'aujourd'hui. [Ce débrayage vise à] dire : si vous ne retournez pas nos appels, on va faire en sorte que vous les retourniez, d'une manière ou d'une autre.»


Les négociations achoppent sur le moment où commencent et se terminent les vacances et sur le règlement de plus d'une centaine de griefs pour une somme forfaitaire de 50 000 $. Une somme qui permettrait aussi de couvrir les libérations syndicales pour le comité de négociations, payées par le syndicat.

Les syndiqués désirent aussi que les travailleurs de plus de 60 ans ou qui ont des limitations physiques puissent travailler exclusivement sur le quai et que les lois du travail prévalent sur toute disposition incompatible de la convention collective. Finalement, ils réclament un congé mobile par mois, non rémunéré. M. Zubrzycki souligne que les syndiqués sont flexibles sur ce point.

Le syndicat et le Port de Québec se sont toutefois entendus pour maintenir les opérations d'amarrage pour les bateaux de croisière. Le chargement des navires de grains, qui fait partie des services essentiels, est aussi maintenu.


Source :
Le Soleil
Luc Fournier