Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Point de non-retour des cols blancs à la table commune
10 décembre 2012
Même si le maire de Québec invite de nouveau tous les syndicats pour négocier ensemble sur les régimes de retraite, il est clair pour le syndicat des cols blancs qu'il ne s'y présentera pas.
«On n'ira pas s'asseoir à la table commune. Il y a une résolution qui stipule que je ne peux pas aller à la table centrale, ça a été adopté à l'unanimité», a souligné Jean Gagnon, président du syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec (FISA).
M. Gagnon a voulu rectifier quelques chiffres avancés par Régis Labeaume. Selon le président du FISA, le déficit de capitalisation au 31 décembre 2010 serait de 517 M$ et non de 750 M$. «Quant au déficit total des cols blancs, il est de 131 M$, mais il y a 56 M$ dont la ville est responsable», a-t-il précisé.
Selon Jean Gagnon, l'existence de cette somme serait attribuable en grande partie à «la négligence de l'ancienne ville de Québec, qui ne finançait pas avant 1973 selon les règles applicables». C'est toutefois à partir de cette année-là que la Ville de Québec a commencé à verser des cotisations spéciales pour financer le déficit initial.
«Il manque aussi 100 M$ dans les régimes de retraite. L'argent provient des excédents de la taxation prévue dans les budgets, mais où est-il passé? On ne sait pas», a questionné Jean Gagnon.
Âge de la retraite
Rappelons que la convention collective des cols blancs de Québec est échue depuis décembre 2010.
C'est aussi en 2010 que 84 fonctionnaires ont pris leur retraite. «Ceux qui ont pris leur retraite avaient en moyenne 59 ans ou 27 années de service. Il n'a jamais été question de 67 ans pour l'âge de la retraite. On n'en a jamais parlé [dans les négociations]», a insisté M. Gagnon.
Source :
Groupe Québec Hebdo
Véronique Demers