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Le maire «ment», soutiennent les cols blancs

  20 décembre 2012

Il réfute les propos du maire de Québec selon qui, dit M. Gagnon, «les tables de mortalité dateraient des années 70». «Il a parlé lors du dernier conseil de ville que les hommes décédaient à 59 ans et les femmes autour d’une soixantaine d’années», écrit le président du syndicat des cols blancs dans un communiqué publié en fin d’après-midi hier.

Or, les tables sont à jour, assure M. Gagnon, qui est aussi président du régime de retraite des fonctionnaires cols blancs.

«La table de mortalité utilisée par tous les régimes depuis 2010 est la table U94 générationnelle. Elle est très à jour, approuvée par la Régie des rentes du Québec et utilisée par environ 95 % des actuaires dans la province», soutient M. Gagnon.
Lors du dépôt du budget 2013 lundi, le maire de Québec, Régis Labeaume, a évalué le déficit des régimes de retraite à 750 millions $, bien qu’il soit inscrit 624 millions $ dans les documents du budget. «FAUX CHIFFRE»

«Mais entre nous, c’est un chiffre qui est faux», a-t-il dit à propos du 624 millions $ puisqu’une mise à jour s’impose dans les documents qui établissent l’espérance de vie des retraités de la Ville. Mais cette table de mortalité ne peut pas être mise à jour, car les comités de retraite syndicaux s’y opposent, avait soutenu M. Labeaume. «Il y a un blocage.»

Faux, réplique Jean Gagnon. Dans son communiqué, le président du syndicat des cols blancs dit «comprend mieux ce que le maire voulait dire lorsqu’il a mentionné lors d’une rencontre commune sur les régimes de retraite qu’il était prêt à utiliser la démagogie s’il le fallait». Jean Gagnon écrit toutefois «qu’il ne croyait pas qu’il [ le maire] irait jusqu’à mentir».

 

Source :
Valérie Gaudreau
Le Soleil