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Le maire Labeaume s'excuse pour l'allusion à la santé de Jean Gagnon

  22 décembre 2012

(Québec) Le maire Régis Labeaume a dit regretter vendredi son allusion à la santé du président du Syndicat des cols blancs, Jean Gagnon, en retour progressif au travail après un repos de six mois, des excuses que le principal intéressé considère toutefois comme insuffisantes.
 

Tellement que le président du syndicat a indiqué que les déclarations de M. Labeaume avaient été soumises aux procureurs du syndicat et qu'une mise en demeure allait être acheminée incessamment au maire de Québec.

«Ce n'est pas juste Jean Gagnon, c'est une question de respect de la dignité et de la vie privée des gens. Moi, je n'ai jamais fait ça. J'ai honte de lui, honte de ce qu'il vient de faire. Il a beau regretter, le mal est fait. Je suis affecté par ça. Ma blonde m'a écrit, ma mère m'a appelé, mes membres m'ont appelé», a-t-il affirmé.

Par son attaché de presse

C'est par la bouche de son attaché de presse, Paul-Christian Nolin, que le maire s'est excusé vendredi après-midi.

«Le maire regrette d'avoir parlé du burn-out de Jean Gagnon et il veut que ce soit su. Ce sont des commentaires qu'il a faits dans le feu de l'action et il regrette d'avoir mentionné ainsi l'état de santé de M. Gagnon. Ce n'est pas ce qu'il voulait faire», a déclaré M. Nolin, dans un appel au Soleil.

Jeudi, le maire avait dit de M. Gagnon qu'il était «toujours au bout de sa chaîne» et «qu'il allait retomber en burn-out à un moment donné» pour réagir aux propos du leader syndical, qui l'accusait de mentir au sujet des tables de mortalité utilisées pour calculer les régimes de retraite des employés municipaux.

«C'est quoi, ces histoires de chaîne? Je ne suis pas un chien! Je suis sain d'esprit et ce n'est même pas un burn-out que j'ai fait!» a d'abord tenu à préciser M. Gagnon, qui est loin d'avoir été convaincu par les regrets du maire.

«En plus, avec les propos qu'il a tenus, il n'a même pas le coeur de s'excuser lui-même. C'est le bout du bout! Il ne s'est pas attaqué au message, mais au messager. Il a dépassé les bornes», a répliqué M. Gagnon vendredi après-midi.


Source :
Ian Bussières
Le Soleil