Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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Régimes de retraite: invitation de Labeaume, refus de deux syndicats
17 janvier 2013
(Québec) Régis Labeaume ne lâche pas le morceau. Il revient à la charge et invite de nouveau les syndicats à négocier en groupe du partage des déficits des régimes de retraite. Une invitation aussitôt déclinée par au moins deux syndicats : les cols blancs et les pompiers.
«Il vient de nous lancer une autre patate chaude», a illustré mercredi le président du syndicat des cols blancs, Jean Gagnon, qui refuse de se présenter à cette nouvelle invitation du maire pour une rencontre le 31 janvier.
Son syndicat entend plutôt y aller de sa propre proposition qui sera rendue publique dès lundi. «Nous avons une suggestion qui pourrait être équitable pour tous», a-t-il promis.
Car pour le reste, «il est hors de question d'exclure les régimes de retraite de nos négos», a poursuivi M. Gagnon.
Cette question doit être discutée à chaque table distincte et faire partie de la négociation globale, plaide-t-il.
Le chef syndical réitère ainsi la position des syndicats de la Ville de Québec qui avaient boudé le 7 décembre une quatrième «rencontre au sommet» avec le maire après trois rencontres tenues depuis juin.
Âge de la retraite exclu
Le syndicat des cols bleus est le seul à n'avoir participé à aucune de ses réunions visant à trouver une solution commune pour le partage des déficits dans les régimes de retraite que la Ville évalue à 750 millions $. La Ville souhaite un partage à 50-50.
Mais les syndicats allèguent que trop de différences existent entre les groupes d'employés pour appliquer la même recette à tous, sur le remboursement du déficit, mais aussi quant à l'âge de la retraite.
Or, ce facteur a été enlevé du menu de la rencontre du 31 janvier à laquelle le maire a convié par lettre tous les chefs syndicaux.
«Là, personne pourra dire qu'il est différent», a commenté M. Labeaume en point de presse en fin de journée mercredi.
«Sur le déficit des fonds de pension, il va y avoir une solution pour tout le monde. Il n'y a pas de raison d'avoir deux solutions différentes. Ça ne se peut pas», a dit le maire.
Or, âge de la retraite ou pas, l'invitation est aussi déclinée par le syndicat des pompiers. Oui pour continuer à négocier en arbitrage, mais non à une rencontre collective, tranche le président Éric Gosselin.
«C'est fermé à double tour. Il n'est pas question qu'on aille là. Il a beau nous envoyer trois lettres par jour, on ne changera pas d'opinion. Il fait ça pour bien paraître aux yeux de la population», a-t-il lancé.
«Un déni de toute solution»
Questionné sur la perspective d'un refus avant que Le Soleil ne contacte les différents chefs syndicaux, le maire avait estimé que décliner cette nouvelle invitation serait une forme de «déni».
«Il faut commencer par s'asseoir. Qu'ils refusent de s'asseoir, c'est un déni de toute solution. Ce n'est pas de même que ça marche.»
Joint mercredi soir, le président de la Fraternité des policiers, Bernard Lerhe, a pour sa part indiqué qu'il répondra au maire, mais après avoir consulté les membres de son exécutif syndical
Source :
Valérie Gaudreau
Le Soleil
Photothèque Le Soleil, Yan Doublet