Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Régimes de retraite; Labeaume réinvite les syndicats
17 janvier 2013
Le maire Régis Labeaume a sollicité de nouveau, mais sans succès, la participation des syndicats des employés de la ville de Québec à une énième rencontre au sommet, cette fois le 31 janvier, avec pour seul et unique sujet le déficit des régimes de retraite.
«Il faut s’asseoir», a imploré le maire de Québec, après avoir fait parvenir une lettre à l’ensemble des associations d’employés de la ville, en fin de journée, mercredi.
Après trois rencontres au sommet en novembre, les syndicats avaient fait savoir au maire qu’ils ne reviendraient pas autour d’une table commune, préférant plutôt négocier séparément, comme l’a toujours suggéré le syndicat des cols bleus.
«Il faut qu’ils soient là, a insisté mercredi M. Labeaume, ils ne peuvent pas dire non tout le temps.»
La réponse ne s’est pas fait attendre très longtemps du côté syndical.
«Il est hors de question qu’on participe à ça», a réagi le président du syndicat des cols blancs, Jean Gagnon, lorsque joint par le Journal.
«On ne sera pas là», a indiqué dans le même sens Éric Gosselin, président de l’Association des pompiers professionnels de la ville de Québec.
«Pour nous, la réalité des uns est différente de celles des autres», a souligné M. Gagnon.
Problématique commune
«Il n’y a personne qui peut dire non, non, ce n’est pas pareil, a déploré le maire. […] Qu’ils refusent de s’asseoir, c’est un déni de tout, c’est un déni de toute solution, ce n’est pas de même que ça marche.»
S’il reconnaît que certains paramètres, comme la valeur des bénéfices ou l’âge de la retraite, puissent différer d’un groupe à l’autre, une solution commune doit s’appliquer, selon lui.
«Le citoyen paye 100 % du déficit, et ça, il faut que ça cesse, souhaite le maire. […] On doit avoir le même règlement pour tout le monde. […] Actuellement, le plus gros problème financier de la Ville de Québec, c’est le déficit des fonds de pension; on ne peut pas ne pas en parler.»
Le syndicat des cols blancs considère quant à lui avoir «trouvé une solution qui pourrait être équitable», a fait savoir M. Gagnon.
Il faudra toutefois attendre lundi avant d’en savoir davantage.
Les « petites bouderies »
Questionné à savoir si les derniers événements s’étant produits entre M. Gagnon et lui pouvaient avoir une quelconque influence, le maire Labeaume a suggéré de ne «pas mélanger les affaires».
«On est des adultes, là, on ne mêlera pas les affaires, a dit M. Labeaume. Nos petites bouderies, là, non, non, lui (M. Gagnon), il est payé pour faire sa job, moi, je suis payé pour faire la mienne. […] Oublions nos petites affaires.»
Source :
Marc-André Gagnon
Journal de Québec
© Photo les archives René Baillargeon