Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
L’exemple doit venir d’en haut
21 janvier 2013
Le président du syndicat des cols blancs, Jean Gagnon, demande au maire de Québec, Régis Labeaume, de prêcher par l’exemple en mettant fin aux généreuses allocations de départ réservées aux élus municipaux qui peuvent atteindre six chiffres.
Selon l’évaluation du syndicat, le conseiller Jean-Marie Laliberté touchera des indemnités de départ et de transition évaluées à 142 000 $ au moment de sa retraite.
M. Laliberté, qui est membre d’Équipe Labeaume, encaissera deux chèques de pension puisqu’il est déjà un retraité de l’État québécois.
La conseillère Lisette Lepage, également membre du parti, recevra pour sa part 136 000 $ en allocations, en plus de son régime de retraite auquel elle cotise à 23 % contre 45 % exigés aux cols blancs.
L’ex-conseillère Denise Trudel a reçu une indemnité de départ de 75 000 $ lorsqu’elle s’est fait élire pour la Coalition avenir Québec, en septembre dernier.
«Connaissez-vous beaucoup de personnes, autres que les élus, qui ont droit à autant d’argent public lorsqu’elles quittent leurs fonctions? Quand on se permet de nous dire qu’on est des privilégiés de la société, je pense qu’ils devraient commencer par se regarder», a déclaré M. Gagnon.
Le syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec a durci le ton, hier, en annonçant qu’il quittait la table de négociation.
Les relations s’enlisent
En déclarant publiquement qu’il n’y aura pas de convention collective sans régler le problème des régimes de retraite, M. Labeaume a discrédité les représentants de la Ville à la table de négociation, a ajouté le président.
«Il vient de désavouer son comité de négociation patronal. Il vient de mettre fin à la conciliation entre les cols blancs et la ville de Québec.
«La conciliation est rompue. On a toujours dit qu’on voulait une négociation globale. Il est hors de question de sortir le régime de retraite du reste de la négociation.»
«Des knick-knacks»
Une quinzaine de rencontres ont eu lieu jusqu’à présent. Toutefois, celles-ci n’ont pas permis de faire de réelles avancées.
«On a réglé des ‘’knick-knacks’’. Ç’a été une perte de temps, à mon sens», a ajouté M. Gagnon.
Bien que le ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville, s’apprête à faire des modifications aux conditions de travail des élus municipaux, le maire de Québec pourrait suspendre l’allocation de transition, s’il le désirait, puisqu’il s’agit d’une mesure facultative.
Source :
Le Journal de Québec
Diane Tremblay