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Les élus de la ville de Québec, trop gâtés?

  21 janvier 2013

Le syndicat des fonctionnaires de la ville de Québec plaide que le maire Régis Labeaume devrait s'attaquer aux conditions de départ des élus avant de s'en prendre aux retraites des employés de la ville. «On se permet de dire que nous autres, on est des privilégiés de la société. Ils devraient commencer par eux autres», a lancé lundi matin le président du syndicat, Jean Gagnon. «Il est hors de question que les modifications commencent par en bas !».

Le chef syndical reproche aux élus de ne contribuer qu'à 23 % de leur régime de retraite alors que ses membres assurent 45 % du leur. Il souligne en outre que les conseillers municipaux reçoivent deux primes : une prime de départ et une prime de transition. Selon lui, ces montants équivalent à 146 000 $ par an pour les plus anciens.

Le maire de Québec a déjà fait part de son intention de réviser le traitement des élus municipaux et il a écrit au gouvernement du Québec pour que la Loi soit modifiée. Or Jean Gagnon estime que ce n'est pas suffisant. Il fait valoir que M. Labeaume devrait en parler autant publiquement qu'il parle du traitement des employés de la ville. De plus, il soutient que la prime de transition évoquée plus haut est sous le contrôle de la Ville et que l'administration Labeaume pourrait la modifier sans solliciter le gouvernement.

Les cols blancs quittent la table de conciliation

Voilà des mois que le maire de Québec presse les syndicats de débattre avec lui du dossier des régimes de retraite à l'extérieur du cadre des négociations sur les conventions collectives.

Devant leur refus, il a annoncé la semaine dernière qu'aucune convention collective ne serait signée tant que le débat sur les retraites n'aurait pas lieu.

Pour Jean Gagnon, cela «discrédite» les négociateurs de la Ville de Québec avec lesquels son syndicat est en conciliation. Il a donc annoncé lundi matin que le syndicat des fonctionnaires se retirait de la table. «Il est hors de question de sortir le régime de retraite des négociations. On n'a plus de raison d'aller s'asseoir en négociation», a-t-il dit.

La prochaine rencontre avec le conciliateur devait avoir lieu mardi de la semaine prochaine. Or bien que 15 rencontres aient déjà eu lieu, le syndicat prétend que les progrès sont modestes. «Ce qu'on a réglé, c'est des "nic-nacs". C'est une perte de temps à mon sens», a dit M. Gagnon.

 


Source :
Le Devoir
Isabelle Porter
Photo : Yan Doublet - Le Devoir