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Annulation d'une autre «rencontre au sommet» entre Labeaume et les syndicats
31 janvier 2013
(Québec) C'était un secret de Polichinelle, c'est maintenant confirmé. Devant le refus d'une majorité de syndicats, Régis Labeaume annule la rencontre prévue jeudi pour discuter d'une solution commune au partage du déficit des régimes de retraite.
Le maire a fait part de cette conclusion dans une lettre adressée mercredi aux chefs syndicaux.
Il s'agit de la deuxième invitation déclinée par les syndicats après l'annulation d'une rencontre le 7 décembre. Tous refusent de négocier en groupe cette épineuse question, estimant qu'elle doit être discutée à des tables distinctes.
Dans diverses lettres adressées à Régis Labeaume, plusieurs syndicats expliquent non seulement pourquoi ils ont décliné l'invitation, mais ils formulent à leur tour leur proposition au maire.
Ainsi, le syndicat des pompiers relance la balle à M. Labeaume en l'invitant formellement à une négociation privée en suggérant diverses dates entre le 6 et le 18 février. «Saurez-vous quitter les projecteurs pour négocier véritablement afin d'en arriver à une entente avec le seul groupe sans convention collective depuis 2006? Nous l'espérons sincèrement», écrit le président du syndicat, Éric Gosselin.
Du côté de l'Alliance des professionnels, la présidente Sylvie Dolbec réitère qu'elle ne négociera pas en groupe les régimes de retraite tant que ne sera pas réglée la question de l'évaluation des emplois et la révision de la structure salariale, un dossier en suspens depuis 2004.
Quant aux cols blancs, une rencontre de conciliation qui devait avoir lieu mercredi a été annulée après leur décision la semaine dernière de quitter la table.
Mais, convoqué directement par le conciliateur Martin Plante, le syndicat sera présent à une prochaine rencontre prévue le 5 février, a indiqué le président du syndicat des fonctionnaires municipaux, Jean Gagnon.
Il prévient toutefois que son groupe s'y présentera avec une condition : «Il est hors de question que nous envisagions un seul instant d'assumer les anciens déficits, pour lesquels la Ville est responsable», écrit M. Gagnon dans sa lettre.
Source :
Le Soleil
Valérie Gaudreau
PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL, PASCAL RATTHÉ