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Pas question d’emprunter

  28 février 2013

QUÉBEC - Il est hors de question que la Ville de Québec emprunte des millions de dollars pour éponger le déficit des régimes de retraite, a répété le maire de Québec, Régis Labeaume, mercredi, en comité plénier.

Cette solution, que le syndicat des cols blancs privilégiait déjà il y a un peu plus de cinq ans, pour régler le problème des déficits, a été ramenée notamment par le conseiller indépendant Patrick Paquet et la conseillère indépendante Anne Guérette, hier.

Le maire Labeaume a vite rejeté cette possibilité, jugée trop risquée.

«On refuse d’emprunter pour payer le déficit parce que ça va être le citoyen qui va tout payer, craint le maire Labeaume. La réponse c’est simple : il faut que les syndicats acceptent que les employés en paient une partie (du déficit). Jamais on ne va emprunter pour renflouer les fonds de pension.»

Peu d’intéressés

Malgré les 12 000 $ investis en publicité par l’administration Labeaume, il n’y a pas eu foule, mercredi soir, à l’hôtel de ville, à l’occasion de ce comité plénier qui portait exclusivement sur les déficits des régimes de retraite.

Pour l’occasion, la Ville de Québec avait rehaussé la sécurité, en mobilisant davantage de policiers et d’agents de sécurité qu’à l’habitude, dont un en garde rapprochée pour le maire de Québec, Régis Labeaume.

La salle de réception de l’hôtel de ville avait aussi été spécialement aménagée afin d’accueillir un maximum de gens, au cas où les vingt-cinq sièges destinés aux citoyens dans la salle du conseil trouvent tous preneurs.

À peine une poignée de citoyens ont finalement pris place dans cette grande salle de débordement, pour assister essentiellement à la même présentation à laquelle avaient eu droit les journalistes, la veille.

En tout, la séance de mercredi soir a attiré environ 35 personnes, «en comptant les représentants syndicaux, les fonctionnaires et les attachés politiques», a précisé Jacques Perron, porte-parole à la ville de Québec.

La soirée était rediffusée sur MAtv et sur le site internet de la Ville.

Gagnon en furie

Pour une rare fois à l’hôtel de ville, on a pu voir, mercredi soir, les visages de quelques représentants syndicaux : Bernard Lehré, de la Fraternité des policiers, Éric Gosselin, du syndicat des pompiers, ainsi que Jean Gagnon, président du syndicat des cols blancs.

Ce dernier a cependant été incapable d’endurer, dans toute sa durée, ce comité plénier qu’il a une fois de plus qualifié de «spectacle».

«C’est incroyable d’entendre un cirque comme ça, tu parles d’un show!» s’est révolté M. Gagnon, devant les journalistes qui l’attendaient à la sortie.

«Je ne pensais pas qu’il détestait autant les employés pour faire une prestation comme celle-là, a continué M. Gagnon, au sujet du directeur général de la Ville, Alain Marcoux. Ils ont «gamblé» avec l’argent des citoyens.


Source :
Le Journal de Québec
Marc-André Gagnon