Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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Départ de Richard Côté: «du boulot» pour Labeaume, estime l'opposition
02 mai 2013
(Québec) «Le maire n'a plus de bras droit, plus de bras gauche et il a perdu beaucoup de soldats.» La conseillère de l'opposition Anne Guérette estime que le maire Régis Labeaume aura du boulot pour «reconstruire son équipe» maintenant que le conseiller Richard Côté a annoncé qu'il quittera lui aussi la vie politique.
Au total, la moitié des candidats aux élections du 3 novembre pour le parti du maire seront de nouveaux visages.
Mercredi, M. Côté, conseiller responsable d'importants dossiers comme les relations de travail et la sécurité publique a annoncé qu'il retournera dans le secteur privé. À 50 ans et après 18 ans de politique, il a dit vouloir passer à autre chose.
Le conseiller de Neufchâtel, Patrick Paquet qui a démissionné d'Équipe Labeaume en décembre avant de se joindre au parti d'opposition Québec autrement connaît bien Richard Côté avec qui il travaillait étroitement à l'arrondissement des Rivières.
L'annonce du conseiller de Vanier mercredi a été pour lui une surprise complète. Et ce, même s'il y a un mois, il avait entendu des rumeurs selon lesquelles M. Côté jonglait avec son avenir. «Je ne le croyais pas. Ç'a été une surprise», a dit M. Paquet.
Tout en saluant le travail de son collègue Côté «un passionné avec une bonne tête», M. Paquet se demande comment le maire, si son équipe est reportée au pouvoir, arrivera à pourvoir des postes aussi importants que celui de M. Côté et de François Picard, autre poids lourd d'Équipe Labeaume qui était responsable de l'aménagement du territoire et de l'amphithéâtre.
«Il ne pourra pas combler de l'intérieur», estime M. Paquet. Le maire recrutera donc de nouveaux candidats qui, en plus de s'avérer bons gestionnaires, devront apprendre le métier de conseiller municipal. «Et ça, ça prend au moins deux ans. Même un mandat complet», croit M. Paquet.
Son collègue de Québec autrement, le conseiller Yvon Bussières, a pour sa part dit comprendre les raisons invoquées par Richard Côté. «Il a donné beaucoup à la communauté. Il a fait sa réflexion et pensé qu'il lui restait 10 ou 15 ans encore sur le marché du travail. Je lui souhaite un bon succès», a réagi M. Bussières.
Réactions des syndicats
Du côté des syndicats, la réaction a toutefois été moins tendre envers M. Côté, responsable des relations de travail. À en croire les différents chefs interrogés, on est encore loin du souhait de M. Côté de signer les conventions collectives avant son retrait de la politique, en novembre. «Il va falloir qu'ils changent leur fusil d'épaule et négocient sérieusement», a commenté le président du syndicat des cols blancs, Jean Gagnon. «S'il veut régler, il a mon numéro de téléphone», a-t-il illustré.
M. Gagnon s'étonne des raisons avancées par M. Côté. Au lieu de souhaiter «relever de nouveaux défis», il semble plutôt croire que M. Côté «avait son voyage». «C'est vrai que dans un climat de confrontation constante, ce n'est pas une job facile», a-t-il poursuivi en ajoutant que «tout le monde s'en va» du parti du maire Labeaume.
Du côté des pompiers, le président du syndicat, Éric Gosselin, a qualifié de «grande surprise» ce départ d'un important joueur d'Équipe Labeaume. «Ils se targuent d'être une très bonne équipe, mais les départs se succèdent», dit-il.
M. Gosselin estime que le bilan de Richard Côté est «un constat d'échec» dans le dossier des négociations avec les pompiers. «Nous, ça fait sept ans que rien n'est fait. Il va falloir un changement dans la façon de voir les choses.»
Entente possible
En entrevue avec Le Soleil, Richard Côté a pour sa part affirmé que les négociations sont en effet difficiles avec tous les groupes d'employés de la Ville, à l'exception des cols bleus. Il croit par ailleurs qu'il serait possible d'en venir à une entente avec eux avant les prochaines élections municipales de novembre.
Il estime que les déclarations chocs que le maire Régis Labeaume et le président du syndicat des cols blancs, Jean Gagnon, s'échangent par médias interposés n'aident en rien dans les discussions à la table de négociation. Avec la collaboration de Matthieu Boivin
Source :
Le Soleil
Valérie Gaudreau
Avec la collaboration de Matthieu Boivin
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