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Régis Labeaume rappelé à l'ordre par Marois
27 juin 2013
Régis Labeaume peut accuser les grévistes de retarder le chantier de l'amphithéâtre de Québec, mais il doit se souvenir «qu'il a reçu des sommes considérables» pour sa construction, dit la première ministre Pauline Marois.
«M. Labeaume a reçu des sommes considérables pour son amphithéâtre. Je suis certaine qu'il va être livré à temps et qu'il va rentrer dans ses coûts», a lancé la première ministre lors d'un point de presse improvisé à bord d'un avion à destination du Mexique, où elle se dirigeait mercredi pour une mission commerciale de quatre jours.
Le maire de Québec a demandé plusieurs fois au gouvernement Marois de mettre rapidement fin à la grève de la construction en adoptant une loi spéciale. Il s'inquiète des impacts pour la ville de Québec, qui perdrait selon lui 200 000$ par jour uniquement avec le chantier de l'amphithéâtre.
Le Parti libéral du Québec et la Coalition avenir Québec avancent de leur côté que la province perd 1 milliard $ par semaine avec la grève et demandent aussi une loi spéciale.
Visiblement irritée par ces appels incessants, PaulineMarois croit plutôt que le conflit n'a pas coûté autant à la province. Elle a accusé les oppositions libérales et caquistes de faire de «l'exagération pure et simple.»
«Nous ne l'avons pas systématiquement évalué, mais c'est plutôt de l'ordre de quelques dizaines de millions $», a affirmé Mme Marois. Elle n'a toutefois pas voulu préciser davantage les pertes.
«C'est de l'exagération pure et simple que de parler de 1 milliard», a-t-elle ajouté.
«C'est théorique. Dans les faits les travaux vont se terminer, la route va se construire, l'hôpital va se bâtir, la maison va se livrer. On déporte dans le temps des travaux qu'on aurait faits cette semaine», a expliqué Mme Marois.
Pas besoin de loi spéciale
Dans tous les cas, les derniers développements dans les négociations «donnent raison» à son gouvernement, croit la première ministre.
«Les résultats des négociations nous ont donné raison. Il fallait être patient. L'information que nous avions était à l'effet que l'on discutait sérieusement aux tables et qu'il y avait de la bonne volonté», a ajouté la première ministre.
«Une mauvaise entente vaudra toujours mieux qu'une loi spéciale. On a vu que ça a débloqué au génie, à la voirie et maintenant au résidentiel. Il reste les grands travaux. J'ai confiance», a laissé tomber Mme Marois.
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Par Charles Lecavalier | Agence QMI