Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Labeaume tire à boulets rouges sur Maltais
18 septembre 2013
Accusé par la ministre Agnès Maltais d’être seul dans son camp dans le dossier des régimes de retraite, le maire Régis Labeaume suspecte les syndicats d’avoir «réussi leur lobbying» auprès du gouvernement, auquel il reproche de carrément tabletter le rapport D’Amours.
«Ce que je vais dire à la ministre: son diagnostic est mauvais, très mauvais. Ce n’est pas comme ça qu’on le voit, ce n’est pas comme ça que les payeurs de taxes le voient», a lancé le maire Labeaume mercredi matin, parallèlement à sa mission à la Silicon Valley, en Californie.
Manifestement, le maire a été piqué au vif par les propos de la ministre Maltais publiés hier dans Le Soleil.
«On a l’impression que les syndicats encore une fois ont réussi à convaincre le gouvernement de ne rien faire et ça, c’est inacceptable. On doit gouverner pour l’ensemble des citoyens. Il y en a de sept à huit millions au Québec, c’est eux autres qui importent.»
Commissions scolaires
Le président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et maire de Rimouski, Éric Forest, soutient que le maire Labeaume n’est pas seul dans son combat, puisque «tout le milieu municipal» a réclamé une intervention rapide du gouvernement en commission parlementaire.
«On a besoin d’outils pour agir vite. La situation empire constamment», a-t-il précisé hier, se disant déçu de la position de la ministre.
Les maire Labeaume et M. Forest estiment que le message que lance la ministre Maltais revient à demander aux Villes de taxer les citoyens pour leur faire payer la facture des régimes de retraite.
«À la Ville de Québec, on coupe des postes, on fait tout ça, a rappelé le maire Labeaume, mais on sait que le gros problème financier, ce sont les fonds de pension et la ministre, ce qu’elle nous dit, c’est taxez! Elle dit exactement ce que la ministre de l’Éducation a dit aux commissions scolaires et ça, ça n’a aucun sens.»
Saguenay visée
Le maire Labeaume ne s’est pas fait tendre quant à la solution qu’a privilégiée le maire de Saguenay, Jean Tremblay.
«Le maire Tremblay, dans le fond, ce qu’il a fait, c’est qu’il l’a caché à sa population. Il lui a laissé la totalité du déficit accumulé à payer (...), mais à la Ville de Québec, on refuse ça.»
Alors que le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) s’est réjoui de l’appel à la négociation lancé par les parlementaires, le chef de l’opposition à l’Hôtel de Ville, David Lemelin, s’est dit «scandalisé» par les propos du maire Labeaume. «C’est un incapable sur le plan de la négociation», a affirmé M. Lemelin.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) a appuyé M. Labeaume et l’UMQ, qui réclament un maximum d’un an pour négocier et ensuite imposer des conditions de travail. «Mme Marois et Mme Maltais n’ont pas le courage d’affronter les syndicats», a soutenu François Legault.
Source :
Journal de Québec
Marc-André Gagnon et Marianne White
Avec la collaboration de Régys Caron