Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Les cols blancs veulent empêcher une campagne sur les relations de travail
30 septembre 2013
Le syndicat des cols blancs de la ville de Québec demande à la conciliatrice d’intervenir pour empêcher Régis Labeaume de faire campagne sur les relations de travail.
En l’absence du président Jean Gagnon, qui est en vacances cette semaine, la vice-présidente du syndicat des cols blancs, Linda Bélanger, s’est adressée hier à la conciliatrice responsable du dossier des négociations avec la Ville de Québec.
«Nous vous demandons officiellement de réagir aux intentions du maire et de rappeler à l’ordre celui-ci que la négociation doit se faire à la table des négociations et devant vous», écrit Mme Bélanger dans une lettre à l’intention de la conciliatrice du ministère du Travail, Mélanie Hillinger.
Convaincre les employés
Dans une entrevue exclusive accordée au Journal à Lac-Mégantic, le week-end dernier, le maire Labeaume a laissé entendre qu’il tenterait de convaincre les fonctionnaires du bien-fondé de ses intentions.
«Les employés de la ville de Québec vont peut-être comprendre plus vite que les syndicats», a notamment confié le maire sortant.
Selon le syndicat des cols blancs, une telle déclaration revient à vouloir «passer par-dessus le syndicat» en s’adressant directement à ses membres.
«En plus d’être en contravention avec l’article 12 du Code du travail, il s’agit d’un affront à votre travail et celui de son propre comité de négociation», indique à ce sujet Mme Bélanger dans la lettre adressée à la conciliatrice.
Régis Labeaume doit dévoiler ce matin les détails de son plan de match en matière de relations de travail.
«Ce que je vais présenter? Je vais demander à la population: voici ce que je veux négocier et je veux un mandat entre autres là-dessus», a résumé M. Labeaume, hier.
Le chef d’Équipe Labeaume appréhende une campagne plus difficile parce qu’il souhaite susciter un débat de société autour des relations de travail.
«Pas nécessairement à cause de l’opposant, probablement à cause des syndicats», a laissé tomber le maire sortant.