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Mandat de grève chez les cols blancs
24 octobre 2013
Révoltés par l’attitude du maire de Québec, les cols blancs ont imité les cols bleus, mercredi soir, en s’armant eux aussi d’un mandat de grève historique que les membres pourraient exercer prochainement.
Réunis en assemblée, les fonctionnaires municipaux ont également renouvelé leur confiance envers le président du syndicat, Jean Gagnon. Les quelques 2 000 membres du Syndicat des fonctionnaires municipaux de la Ville de Québec devaient se prononcer. Au total, 900 personnes étaient présentes et le vote de grève a été entériné à 88 %. M. Gagnon a reçu une ovation debout.
Pour la première fois de leur histoire, les cols blancs sont prêts à faire la grève sur leurs conditions de travail. Tous les employés municipaux en ont assez des propos de Régis Labeaume. Une grève générale illimitée de tout le personnel est donc possible d’ici Noël.
Le mot d’ordre est toujours «au moment jugé opportun.»
Pas d’autre choix
«Les cols blancs n’ont pas cette culture de confrontation. Mais face au discours démagogique tenu par M. Labeaume sur la place publique, il n’y a plus d’autre moyen. Il se fait du capital politique sur le dos des employés. Lui-même disait que les ressources humaines pour l’entreprise privée, c’est important. Il ne fait que cracher sur son personnel», lancé M. Gagnon.
L’exécutif syndical des cols blancs avait décidé de devancer au l’assemblée générale prévue en novembre.
«On n’est pas à la polyvalente. Il veut partir une révolte. On n’ira pas brandir un drapeau devant la porte de l’hôtel de ville.»
À dix jours de l’élection, des moyens de pression pourraient «techniquement» commencer dès aujourd’hui.
Règlement possible
Les cols bleus ont déjà un mandat de grève, mais ils ont choisi d’attendre.
Si les membres avaient choisi de ne pas appuyer les orientations du syndicat, M. Gagnon a déclaré au Journal avant la réunion qu’il était disposé à quitter son poste.
«À l’inverse, le maire devra réaliser que nous parlons au nom des employés. Ils sont écoeurés de se faire baver.»
Jean Gagnon a mentionné que le syndicat souhaite donner une vraie chance à la négociation. «Je pense qu’on peut encore le faire.»
Source :
Journal de Québec
jean-François Racine