Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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Discussions «positives» entre les cols blancs et la Ville de Québec
01 avril 2014
(Québec) Le retour à la table de négociation des cols blancs a mené à des discussions «positives» avec les représentants de la Ville. Les fonctionnaires ont déposé de nouvelles offres «sérieuses» touchant le régime de retraite.
«Il [Régis Labeaume] nous invite à négocier, ça va durer plus que 30 minutes à matin. Je lui promets ça. Mais il y a une chose qui est sûre, c'est que ça va être une négociation serrée et que si ça marche pas, vous allez le savoir assez vite», a dit le président du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec, Jean Gagnon, à son arrivée ce matin aux bureaux du ministère du Travail.
Il a insisté sur l'«obligation de négocier» et comptait bien mettre les efforts pour ce faire, même si le spectre de la grève plane toujours.
À la sortie de la séance matinale, qui a finalement duré presque trois heures, le ton était plutôt conciliant. «Ils ont pris ça [les offres des cols blancs] au sérieux. Je pense que c'est positif. Il faut le dire quand ça l'est. Mais en même temps, il va falloir qu'on fasse des calculs, de part et d'autre. La rencontre à date a été positive et on va voir où ça va nous mener.»
L'ensemble du dossier a été abordé, tant les demandes de chaque partie sur les conditions de travail globales que la question du déficit du régime de retraite.
La Ville a déjà fait ses propositions. Aujourd'hui, c'était au tour des cols bancs de déposer des offres qui touchent le régime de retraite. «On va déposer des choses qu'on considère correctes et on va voir quelle va être la réception de la Ville.» M. Gagnon n'a pas voulu donner de détails sur les offres.
Il souligne que l'objectif est de pérenniser les régimes de retraite pour qu'un «jeune qui entre à la Ville aujourd'hui ait un régime de retraite viable tout au long de sa carrière au même titre que ceux qui ont passé avant lui».
Jours de grève
Les cols blancs ont annoncé la semaine dernière que des jours de grève seraient tenus cet été si les négociations sur le renouvellement de la convention collective échue depuis 39 mois n'aboutissaient pas d'ici le début de l'été. Un moyen de dernier recours, a dit M. Gagnon. Le maire Régis Labeaume les a quant à lui exhortés lundi à négocier.
«On veut essayer de se rendre au bout de cette négociation-là parce que c'est pas un sport de faire la grève. C'est pas un souhait non plus. On ne veut pas le faire. Mais là, on a un mandat. Maintenant, le sablier est retourné. On va tout faire pour s'entendre. Mais on ne se mettra pas à genoux. On va rester debout», a dit M. Gagnon.
En ce moment, à la table de négociation, la partie patronale exige une baisse de 16 % dans les conditions de travail globales des fonctionnaires. Les cols blancs demandent pour leur part une hausse de 8 % de leurs avantages globaux.
Les deux parties reviennent à la table en après-midi. Les représentants de la Ville devraient formuler des demandes de précisions sur les offres déposées en matinée.
Source :
le Soleil
Stéphanie Martin