Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
«On s’est fait fourrer » dit Jean Gagnon
12 juin 2014
Considérant s’être «fait fourrer» par le gouvernement libéral et Régis Labeaume, le président du syndicat des cols blancs de la Ville de Québec, Jean Gagnon, songe maintenant à quitter pour la retraite en invitant tous ses collègues qui sont éligibles à faire de même.
«Je suis très déçu du ministre Moreau, […] j’avais confiance, un peu», a confié M. Gagnon à TVA Nouvelles, en marge du point de presse de la Coalition syndicale organisé pour réagir au dépôt du projet de loi sur les régimes de retraite par le ministre des Affaires municipales.
«M. Labeaume a gagné, il vient de voler ses employés, c’est aussi simple que ça», a résumé M. Gagnon.
Il dit maintenant comprendre pourquoi Régis Labeaume, suite à l’entente de principe avec ses cols bleus, avait affirmé que le projet de loi du ministre Moreau viendrait régler la question des déficits passés. «Intervenir dans le service passé, c’est un vol», considère le chef syndical des cols blancs de la Ville de Québec.
«On s’est fait fourrer par le gouvernement libéral, on s’est fait fourrer par Régis Labeaume», a lancé M. Gagnon, visiblement en colère.
Arnaque
Au maire de Québec, qui a reproché tout récemment au syndicat des cols blancs de se traîner les pieds et de ne pas vouloir négocier, M. Gagnon explique que le syndicat soupçonnait qu’une arnaque se préparait. «L’arnaque, bien là, vous venez de l’avoir, vous avez le résultat», a-t-il déploré.
«Il va y avoir des départs à la retraite, ça va être épouvantable au cours des prochains mois», a prévenu Jean Gagnon.
«On parle aux actuaires demain, a-t-il relaté. On va réfléchir très sérieusement à ça, et ça se peut que je dise à tous ceux qui sont éligibles de sacrer leur camp, et j’en fais partie, de ces gens-là.»
Le maire de Québec, Régis Labeaume, a fait savoir hier qu'il préférait prendre le temps d'analyser le projet de loi avant de le commenter.
Source :
Journal De Québec
Marc-André Gagnon
Photo archive Journal de Québec
SIMON CLARK
