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«Concessions importantes» par les cols blancs de Québec (TV)
27 juin 2014
Même si le comité de négociation des cols blancs a dû accepter «des concessions importantes» dans son entente avec la Ville de Québec, intervenue au cours des dernières heures, le président du syndicat, Jean Gagnon, s’est dit «confiant» de voir ses membres ratifier massivement l’accord.
M. Gagnon s’est cependant bien gardé de dévoiler les détails de l’entente, préférant en laisser la primeur aux syndiqués. Ces derniers auront à se prononcer en assemblée générale dans la semaine du 7 juillet.
«La loi du GBS a parlé. C’est le Gros Bon Sens. C’est une entente satisfaisante», s’est félicité le chef syndical. Fait assez rare pour être souligné, M. Gagnon a même remercié le maire Labeaume d’avoir donné son accord à l’entente de principe.
Même si M. Gagnon parle désormais d’une «paix sociale», il ne faut pas s’attendre à ce que la relation tendue qu’il entretient, depuis des années, avec le maire Labeaume s’apaise du jour au lendemain.
«Il n’y aura pas de cérémonie protocolaire (de signature de convention). Je pense qu’il faut laisser passer un peu de temps. Tu ne peux pas, du jour au lendemain, après trois ans et demi, dire que c’est réglé, que tout est beau et qu’on prend un verre de vin et une bière ensemble», a mentionné M. Gagnon.
40 séances de négociation
Plus de 40 séances de négociation, souvent organisées devant une conciliatrice du ministère du Travail, ont été nécessaires. La convention collective, si elle est entérinée, sera valide de 2011 à 2018.
À cause des vacances estivales, M. Gagnon croit que de 1200 à 1400 cols blancs — sur les 2000 syndiqués — prendront part au vote de la semaine du 7 juillet. À titre plus personnel, le chef des fonctionnaires municipaux a affirmé qu’il demeurera président du syndicat (son mandat court jusqu’en 2017) et que l’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour lui.
Pompiers et professionnels
Quant au syndicat représentant les pompiers, qui est en attente d’une décision arbitrale, il a de nouveau été accusé de refuser de négocier par le maire Labeaume. «Ils ne négocieront jamais, ils ne veulent pas signer, ils veulent une décision de l’arbitre. Le problème, c’est qu’ils sont en train d’y perdre au change», a regretté le maire de Québec.
Ces arguments ont été contrecarrés par le chef syndical, Éric Gosselin, qui a accusé la Ville de ne pas avoir voulu négocier sérieusement. Selon ses calculs, la Ville de Québec aurait dépensé quelque 2 M$ en frais d’avocats dans les diverses sagas judiciaires l’ayant opposée aux pompiers.
À l’Alliance des professionnels, la prochaine rencontre de négociation avec la Ville doit avoir lieu lundi prochain. Ce syndicat n’a pas voulu répondre aux questions du Journal.
Source :
Journal de Québec
TAÏEB MOALLA
Avec la collaboration de Marianne White