Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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Retraites : l'heure est à la mobilisation, selon les syndicats
28 août 2014
C'est un bilan pessimiste que trace Marc Ranger, porte-parole de la Coalition syndicale pour la libre négociation, au terme de cinq jours de commission parlementaire sur le projet de loi 3, « Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal ».
Pour M. Ranger, qui a tenu un point de presse à ce sujet mercredi, il importe que la population participe à la manifestation pacifique du samedi 20 septembre, au parc La Fontaine. Car, selon le porte-parole syndical, le gouvernement s'est contenté d'écouter sans conviction en commission parlementaire et ne poursuivra pas l'exercice de la réflexion plus avant. « Sa précipitation [au gouvernement] nous démontre qu'il s'agit d'un exercice politique », dit Marc Ranger.
Un exercice politique, des dés pipés, une mascarade, tels sont les épithètes que colle Marc Ranger à la commission parlementaire qui vient de clore ses travaux. Outre quelques modifications mineures, le gouvernement Couillard ne touchera pas au projet de loi 3 avant de l'adopter, avance Marc Ranger, qui affirme que, ce faisant, Québec va commettre « deux erreurs historiques » :
•déchirer les contrats signés par le passé avec les syndiqués du monde municipal;
•envoyer le message à la population que l'épargne en vue de la retraite ne peut plus être planifiée, puisque les règles du jeu peuvent être changées par la suite.
« Une guerre entre le monde syndical et les contribuables »
La mission du gouvernement est de s'attaquer aux coûts de la main-d'œuvre dans le monde municipal, selon Marc Ranger. Ce dernier accuse par ailleurs le gouvernement Couillard de tenter d'instaurer « une guerre entre le monde syndical et les contribuables ».
« Comment pensez-vous qu'on va être capable de négocier des régimes de retraite dans l'avenir, quand un gouvernement se permet de dire et envoie le message que, peut-être, dans dix ans, on va aussi revoir les règles du jeu rétroactivement parce qu'il y aura peut-être de nouvelles donnes qui feront qu'il y aura un vice de consentement? »
— Marc Ranger, porte-parole de la Coalition pour la libre négociation Marc Ranger invite le gouvernement « à dire franchement à la population si son objectif est de s'attaquer aux coûts de main-d'œuvre dans le monde municipal ».
Dans un an, selon Marc Ranger, les déficits des régimes de retraite vont être à zéro, pas à cause du projet de loi 3, mais en raison des bons rendements enregistrés ces trois dernières années. C'est pour cette raison que le gouvernement se hâte, ajoute-t-il en substance.
« C'est le combat le plus important au niveau des droits du travail au Québec depuis des décennies et on va le mener sur tous les fronts », de conclure Marc Ranger.
Rappelons que la Coalition syndicale pour la libre négociation est composée du Syndicat canadien de la fonction publique, de son Conseil provincial du secteur municipal, de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec, ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec.