Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
On peut se questionner sur QUI va vraiment écrire le projet de loi ?
04 septembre 2014
Sans l’annoncer à l’avance, le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, a convoqué, mercredi, les maires Labeaume et Coderre ainsi que la présidente de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à une «rencontre de travail» consacrée aux «ajustements» à apporter au projet de loi 3 sur les régimes de retraite.
«Certains maires nous ont demandé des ajustements. Nous, on pense à certains égards qu’il y en a déjà qui sont dans la loi. On veut juste s’assurer qu’on parle bien des mêmes choses», a fait savoir le ministre Moreau avant de recevoir les maires.
Au cours des prochaines heures, l’invitation sera d’ailleurs lancée aux représentants de la Coalition syndicale pour la libre négociation (CSLN) et aux porte-parole des retraités pour des rencontres similaires. Le passage de la CSLN aura a priori lieu mardi ou mercredi prochain. Sans surprise, Pierre Moreau a répété qu’il n’était pas question de toucher aux «principes» de son projet de loi. Ainsi, l’annulation de «l’indexation automatique» des rentes des retraités est acquise. «Pas de discussion» non plus sur le partage des déficits passés, a de nouveau assuré le ministre, qui prévoit toujours que son texte sera adopté cet automne.
« Pas de stratégie ouverte »
À la sortie de la rencontre, les maires des deux plus grandes villes du Québec et la présidente de l’UMQ, Suzanne Roy, rongeaient leurs freins. «Ça nous a permis d’éclaircir certaines positions», a lâché Mme Roy, avare de détails. «On ne fera pas de stratégie ouverte», a ajouté M. Coderre sous le regard approbateur de son homologue de Québec.
Contacté par Le Journal, le porte-parole de la Coalition syndicale, Marc Ranger, a dit sentir que le ministre «veut aller très vite avec son projet de loi et, ça, ce n’est pas de bon augure». Une marche de protestation, le 20 septembre à Montréal, et une contestation juridique du projet de loi sont au menu des syndiqués.