Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Interdit de combat ultime par son employeur; Le policier du SPVQ pourrait y revenir
24 septembre 2011
Le jeune policier Guillaume Fortier, qui s’était vu forcé d’arrêter sa carrière professionnelle dans le domaine des combats ultimes par la direction du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), pourrait obtenir l’autorisation de recommencer à combattre.
C’est ce qu’estime Bernard Lhéré, président de la Fraternité des policiers et policières de la Ville de Québec.
Rappelons que le jeune policier de 23 ans n’a pas combattu depuis le mois d’août et risquait le congédiement s’il participait à un autre combat. Dans une lettre envoyée en février, le directeur du SPVQ, Serge Bélisle, a écrit au policier qu’il s’exposait à des milieux généralement reliés au monde criminel en pratiquant de telles activités.
M. Lhéré se fonde sur des propos tenus par le directeur du SPVQ lors d’une entrevue réalisée au FM 93, à la suite de la mise au jour de ce dossier par Le Journal. « Sa position était beaucoup plus nuancée que dans sa lettre de février, où il était pratiquement mentionné que le policier ne pouvait pas combattre au Colisée. Les propos tenus dans l’entrevue démontrent qu’il peut recommencer à faire des combats. J’ai demandé au directeur d’écrire une nouvelle lettre qui reflète ces propos. J’attends toujours, mais s’il le fait, il y a de bonnes chances qu’on laisse tomber le grief déposé à ce sujet », a-t-il indiqué. Même s’il peut recommencer à combattre, rien ne confirme toutefois que le policier pourra reprendre l’entraînement au Nordik Fightclub, dont il était membre.
Questionnement
Dany Laflamme, copropriétaire du Nordik Fightclub, ne s’explique toujours pas pourquoi le SPVQ refuse que ses policiers s’entraînent dans son établissement. Il a écorché le directeur du SPVQ pour d’autres propos qu’il a tenus lors de l’entrevue radiophonique. L’animateur Sylvain Bouchard, qui cherchait à comprendre pourquoi le jeune homme ne pouvait pas continuer à combattre, a interrogé le directeur à savoir si c’était parce que Guillaume Fortier avait été payé au noir. M. Bélisle a répondu qu’il s’agissait « évidemment d’un élément important ».
Or, M. Laflamme a mentionné que le directeur ne devait pas être au courant des règles en place. « Depuis quelques années, c’est le gouvernement qui s’en occupe. C’est la Régie des alcools, des courses et des jeux qui nous donne notre chèque à la fin des galas. Pour faire une demande de permis de promoteur ou pour combattre, tu ne peux pas avoir d’antécédents criminels, même s’il s’agit d’une rumeur, tu ne pourras pas, c’est très stricte. »
Poursuite?
Le président du syndicat, Bernard Lhéré, a tenu à rester prudent sur toute cette question. « M. Fortier évaluera si ce qui a été dit dépasse les bornes et décidera s’il veut entreprendre des actions. Je sais qu’il détenait un contrat tout à fait légal et conforme qui avait été transmis au SPVQ. Moi, je me réjouis surtout de savoir qu’il pourra recommencer à pratiquer son sport. »
Le policier a par ailleurs été blanchi par le comité de discipline du SPVQ d’avoir omis de divulguer un autre revenu.
La direction du SPVQ n’a pas retourné les appels concernant ce dossier lors des deux derniers jours.
Source :
Jean Nicolas Blanchet
Le Journal de Québec