Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Le Labeaume (freak) show
11 novembre 2014
Sur la caricature, Astérix s’est métamorphosé en Hystérix. Le maire de Québec, Régis Labeaume, l’échappe de plus en plus, et de plus en plus souvent. Est-ce la fatigue, le stress, son sale caractère ou la mixologie des trois? Qu’en sais-je?
En début de règne, ses coups de gueule contre les syndicats avaient donné le ton. Les «abuseurs de système» avaient trouvé une résonance dans la population. Profitant d’un capital de sympathie gargantuesque issu du projet du nouveau Colisée, Labeaume ne s’est pas contenté de gérer et de bien représenter; il nous présente en direct un spectacle assaisonné d’insultes et de bravades.
Mû par une assurance vite devenue arrogance, le maire s’est très tôt montré déplaisant et allergique à toute forme de critique. Sa première cible fut la journaliste Isabelle Porter, mais ensuite, la cascade d’injures a dégénéré, dans l’ordre et le désordre: Maxime Bernier est un «grand talent», Anne Guérette une «maboule», les élus municipaux des «débiles légers», les pompiers des «homo sapiens» et des «syndicalistes du Néandertal», le pratiquant Yvon Bussières un «saint» et Jean Gagnon un «gars au bout de sa chaîne».
Oui, j’en oublie… La cerise sur le sundae est arrivée récemment: Marcel Aubut, pourtant un allié majeur de Québec auprès de Gary Bettman, s’est fait envoyer promener, de même que son premier grand allié municipal, le maire de Saguenay, Jean Tremblay! Les passions et la raison
Ceux qui croient encore que l’arrivée des Nordiques ne passe que par Labeaume sont prêts à lui pardonner à peu près tous les écarts. Mais heureusement, de plus en plus de contribuables raisonnés affichent une lucidité envers le «personnage».
Labeaume a profité des circonstances et de la nostalgie des Nordiques pour trôner en roi et maître. Il y a une marge entre être émotif et incarner une machine à insultes! Il y a une différence entre parler «comme le vrai monde» et devenir un bully! Il y a une différence entre respecter une distance avec les médias et les qualifier de «télépoubelles» parce que ces derniers s’intéressent à ses importantes dépenses de voyages!
En ridiculisant quiconque a une opinion différente, Labeaume s’isole. Et cet isolement va graduellement endommager la Ville. Ne s’agit que d’une petite dose de détachement pour s’en rendre compte. Ne perdons jamais de vue qu’il n’y a pas si longtemps, Québec était complexée.
Ensuite, ce fut la «phase confiance» avec le 400e. Mais ces jours-ci, le magistrat propulse la cité sur le terrain miné de la confrontation, de l’arrogance, de la suffisance et de l’intimidation, réussissant le tour de force de se mettre à dos la quasi-totalité du monde municipal!
Ce n’est certes pas l’actuelle présidente du conseil municipal qui va le mettre au pas. Ni l’opposition, mollasse et incohérente. Si ce spectacle bizarroïde peut encore amuser une certaine clientèle, réalisons au moins qu’il y aura, un jour, un prix à payer.
Souhaitons que Me Aubut ait le pardon facile. Parce qu’un certain dossier dit prioritaire pourrait en pâtir…