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Québec s'entend avec ses brigadiers

  13 octobre 2011

(Québec) La Ville n'entend pas forcer la main des syndicats pour qu'ils signent leur convention collective d'ici le budget, a promis Régis Labeaume, qui annonçait mercredi une entente conclue avec les brigadiers scolaires.

Le maire, le vice-président du comité exécutif, Richard Côté, et la présidente du syndicat des brigadiers scolaires, Francine Bédard, ont annoncé mercredi qu'une entente est intervenue avec le syndicat pour le renouvellement de la convention collective. Celle-ci s'appliquera jusqu'en 2014 et offre des augmentations salariales de 2 % par année pour quatre ans.

Le maire s'est dit «très heureux» qu'après les cadres et les policiers, le cas des brigadiers soit maintenant réglé. M. Labeaume, en 2008, avait causé tout un émoi quand il avait déclaré être surpris d'apprendre que les brigadiers gagnaient près de 17 $ l'heure, alors qu'il les croyait bénévoles. Des brigadiers avaient été victimes de harcèlement à la suite de cette déclaration.

Aujourd'hui, il est satisfait de l'entente. S'il a été brigadier bénévole lui-même, il admet que les temps ont changé. «Les parents sont plus préoccupés de la sécurité des enfants, moi le premier. C'est un signe des temps.»


Pour Francine Bédard, c'est une «belle convention» et les «brigadiers scolaires sont très bien au sein de la Ville de Québec».

Si les négociations sont terminées pour les brigadiers, il n'en va pas de même pour d'autres groupes d'employés. Des rencontres sont prévues avec les cols bleus d'ici les Fêtes. Pour ce qui est des cols blancs, «malheureusement, à ce jour, encore une fois, aucune rencontre n'a été possible. Parce que pour notre part on a appelé très souvent. Mais aucun retour d'appel», a dit M. Côté.

Quant aux discussions entre les pompiers et la Ville, elles sont dans l'impasse. Leur convention est échue depuis cinq ans, a rappelé Richard Côté, et le processus d'arbitrage ne se conclura pas avant 18 à 24 mois.

«Les policiers, qui étaient dans la même situation, ont fait des choix, a renchéri le maire. À un moment donné, faut vouloir régler. Il y en a qui ne veulent pas, il y en a qui veulent.»

Pas question pour la Ville cependant de forcer un règlement d'ici la fin de l'année avec les syndicats récalcitrants.

«Le choix qu'on a fait, c'est de ne pas utiliser l'ultimatum d'ici le prochain budget. C'est un geste de bonne foi qu'on pose [...] pour faire la démonstration qu'on a le goût de régler. [...] L'idée que l'on couperait une augmentation parce qu'il n'y aurait pas de règlement au moment du vote du budget 2012, nous retirons cette idée-là pour cette année.»


Source :
Le Soleil
Stéphanie Martin
Photographie
Photo Le Soleil, Pascal Ratthé