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Service des incendies: un camion inutilisé qui a coûté 1,5 M$

  21 décembre 2011

Le camion échelle à timonier, qui se trouve à la caserne un de la rue Saint-Jean, a servi exclusivement pour de la formation jusqu’à maintenant.

La Ville de Québec a déboursé 1,5 M$, il y a un an, pour acquérir un camion échelle à timonier qui, faute de la formation requise, n'a pu encore être utilisé.


C'est ce qu'a révélé le chef du service des incendies, Richard Poitras, en réponse aux questions de la conseillère Anne Guérette lors du plénier sur le budget. « Ça fait 20 ans qu'on n'a pas utilisé ce type de véhicule, alors nous avons perdu notre expertise, ce qui demande des délais de formation », a expliqué M. Poitras au Journal.

Le chef a lui-même recommandé l'achat de ce véhicule, qui servira pour les interventions en hauteur, comme par exemple des hôpitaux ou des hôtels, au centre-ville et surtout en haute-ville. Il considère qu'il est important de prendre le temps de former le personnel adéquatement.

Manque d'expertise

M. Poitras ajoute qu'il a fallu aller chercher de l'expertise aux États-Unis. Des délais ont également été nécessaires pour former les mécaniciens d'entretien du véhicule, de même pour l'accueillir dans le garage de la caserne numéro un, rue Saint-Jean.

« Tout ça mis ensemble, ça fait que c'est quelque chose de long à gérer », dit-il.

Autre chicane

De son côté, Richard Côté, vice-président du comité exécutif et responsable des dossiers de sécurité publique, considère que le refus du syndicat est responsable de ces délais. Selon lui, l'organisation refuse une formation à l'externe, alors que la formation à l'interne n'est pas reconnue. « On est en train de tout regarder ça encore, un autre épisode », lance-t-il.

Une théorie que nie le chef syndical Éric Gosselin. « Encore une fois, M. Côté dit n'importe quoi, soupire-t-il. Cette formation-là est nouvelle, c'est un nouvel appareil, donc ça oblige les salariés à suivre une formation spécifique. La Ville a pris un peu de temps pour statuer à savoir c'est quoi leurs besoins, leurs obligations, et c'est ce qui explique les délais. »

 


Source :
Le Journal de Québec
Karine Gagnon
Photographie
JEAN-CLAUDE TREMBLAY