Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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PRIVATISATION DE DEUX SERVICES - Les «gros gestes» sont à venir
20 décembre 2011
La Ville de Québec privatise deux services: l’entretien ménager et l’horticulture.
Le maire de Québec avait promis de « jouer dans la chair après avoir coupé dans le gras », avec le budget 2012, ce qu'il amorce en privatisant les services d'horticulture et d'entretien ménager, lesquels risquent de devenir les premiers d'une série, prévient-il.
« Le gros des coupures est passé par des opérations chirurgicales. Il n'y a pas de coupures spectaculaires, c'est ici et là, on a grappillé un peu partout, et c'est pour ça que ç'a fini mercredi soir d'ailleurs », a déclaré Régis Labeaume.
Pour accoucher de ce budget, qui se chiffre à 1,258 million, l'administration a utilisé la « technique budget base zéro », a expliqué le maire, soulignant que son administration s'en était sortie sans coupures dans les services.
Plutôt que de présenter leurs demandes comme par le passé, « tous les services ont dû justifier chacune de leurs dépenses et on leur a demandé des coupures de 2,5 %. Tous les objectifs n'ont pas été atteints, a relaté M. Labeaume, et il a fallu revenir à cinq reprises.
Même les décorations de Noël ont fait partie des débats. Avec pour résultat que les dépenses courantes ont augmenté moins que l'inflation (2,2 %), ce qui est très rare dans l'histoire de la Ville, a relaté le maire.
« Là, on commence à jouer dans la chair », statue le maire, qui annonce que les « gros gestes » sont à venir et que « l'exercice n'est pas aussi complet cette année qu'il le sera en 2012 ».
Meilleur prix
La décision de privatiser les deux services est donc tombée mercredi soir, et touchera 45 postes, soit 16 au service d'horticulture et 29 pour l'entretien ménager et sanitaire. Certains salariés seront relocalisés dans d'autres services, et des occasionnels perdront leur emploi.
Une partie de ces services (le quart) était déjà confiée au privé, mais à partir de 2012, ils le seront entièrement. « Si on le fait dans ces deux services, c'est qu'on a la conviction qu'il y a de la compétition dans le marché et qu'on sera capables d'exécuter ces travaux à un prix qui sera pas mal moins cher que ce qu'on fait présentement », explique M. Labeaume.
Il faudra toutefois attendre que les contrats soient accordés par appels d'offres pour connaître les économies réalisées, le maire ayant refusé d'avancer des chiffres.
D'autres à venir
Pour la suite, M. Labeaume n'écarte rien : il pourrait y avoir d'autres privatisations, d'autre sous-traitance, ou même abolition de services d'ici les deux ou trois prochaines années. Tout est sur la table et il n'y a plus de tabou, a-t-il répété.
Dès janvier, tel qu'annoncé cet automne, « un effort systématique de révision de toutes les missions de la Ville sera effectué ».
Traduction : chaque mission de la Ville sera passée au crible. « On se demandera, de préciser le maire, si ça encore du bon sens qu'on le fasse nous-mêmes encore. »
Source :
Le Journal de Québec
Karine Gagnon
Photographie
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