Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
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Les hausses salariales du cabinet de Labeaume sont «démesurées», dit le syndicat des pompiers
16 décembre 2011
(Québec) Le président de l'Association des pompiers professionnels de Québec, Éric Gosselin, affirme que les augmentations de salaire de 10 % et de 13 % de deux membres du cabinet du maire Régis Labeaume sont totalement «démesurées».
Dans son édition d'hier, Le Soleil révélait que les émoluments du chef de cabinet du maire passeront à 153 799 $ pour l'année 2012, alors que son salaire était de 136 877 $ en 2011, ce qui représente une hausse de 13 %. Quant à la directrice générale adjointe, Line-Sylvie Perron, elle voit sa rémunération grimper de 10 %, pour atteindre 137 025 $ l'an prochain.
Le maire Régis Labeaume a expliqué ces hausses par le fait que ces deux employés bénéficiaient ainsi de la nouvelle structure salariale des cadres supérieurs de la Ville, qui recoivent de meilleurs salaires, mais qui n'ont pas de sécurité d'emploi.
«Évidemment, il y a l'évaluation à la fin de l'année pour les bonus, mais je dirais même que je n'ai rien à voir là-dedans. C'est la machine qui s'en occupe», a d'ailleurs répondu le maire.
Le président de l'Association a communiqué avec Le Soleil afin de condamner ces augmentations situées nettement au-dessus de l'inflation.
«Le maire dit partout qu'il faut couper dans la machine et que ça va faire mal cette année à la Ville de Québec pour boucler le budget, a lancé M. Gosselin. En tout cas, ça n'a pas l'air de faire bien mal à son bureau, parce qu'il y en a qui ont des augmentations de salaire complètement démesurées.»
Jeu des comparaisons frustrant
M. Gosselin se dit également frustré de voir que le maire utilise le jeu des comparaisons pour justifier les salaires de M. Côté et de Mme Perron, dans un contexte où en arbitrage, la Ville refuserait de comparer les conditions de salaire des pompiers de Québec avec leurs homologues des autres villes du Québec. La Ville tient à ce que les pompiers respectent le même cadre financier qui a été appliqué pour les autres employés de la Ville dans le renouvellement des conventions collectives, alors que les sapeurs veulent se comparer à leurs collègues des autres municipalités.
«En arbitrage, on va présenter nos demandes salariales au retour des Fêtes, mais je peux vous dire que ça n'a rien à voir avec les augmentations de plus de 10 % qu'on voit au bureau du maire.»
Source :
La Presse
Matthieu Boivin
Photothèque Le Soleil, Patrice Laroche