Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Labeaume: un printemps 2012 occupé... au palais de justice
09 décembre 2011
(Québec) Le maire de Québec, Régis Labeaume, passera beaucoup de temps au palais de justice, au printemps, pour témoigner dans les procès civils l'opposant au président du syndicat des cols blancs, Jean Gagnon, et au conseiller municipal Jean Guilbault. Il ne sera pas seul: dans un cas, les conseillers municipaux seront invités à donner leur version.
Régis Labeaume se présentera à la cour pour les dossiers l'opposant au conseiller municipal Jean Guilbault et au président du syndicat des cols blancs, Jean Gagnon.
C'est la poursuite intentée contre Jean Guilbault pour atteinte à la réputation qui mobilisera le conseil municipal, en juin. Du 11 au 14, les procureurs de M. Labeaume feront entendre pas moins de 27 témoins.
Les trois principaux sont M. Labeaume lui-même, son attaché de presse, Paul-Christian Nolin, et le vice-président du comité exécutif, Richard Côté. Les 24 autres personnes, élues sous la bannière d'Équipe Labeaume pour la grande majorité, étaient présentes à la rencontre suivant le scrutin de 2009, où M. Guilbault affirme avoir entendu le maire dire que «s'il mettait un conseiller dehors, il détruirait sa réputation et pour toujours». La poursuite veut que ces témoins viennent répéter le message livré à la fameuse réunion.
Loin d'avoir des objections, Me Jean-François Bertrand, l'avocat de Jean Guilbault, a aussi inscrit les élus comme témoins, car il est loin d'être convaincu qu'ils donneront tous la même version. Il en alignera quatre de plus, dont son client, devenu indépendant depuis.
La partie défenderesse demandera de nouveau à la cour de déclarer abusive la requête du maire. Une première tentative en ce sens a été balayée vers l'avant au début de novembre, la juge au dossier préférant que tout soit plaidé en même temps. Au moins quatre jours sont donc prévus pour le procès. Les frais des deux parties sont assumés par la municipalité.
Atteinte à la réputation
Dans le procès intenté contre Jean Gagnon, aussi pour atteinte à la réputation, une seule journée de procès est prévue, le 3 mai.
La déclaration du président du syndicat des cols blancs à la base du litige est admise par les deux parties. Celles-ci se disputeront sur les conséquences. Il faut dire que M. Gagnon avait été on ne peut plus clair avec les journalistes, spécifiant qu'ils pouvaient citer sa déclaration. «Il va falloir s'assurer que ce qu'on coupe, on ne l'envoie pas dans la colonne des contrats parce que les contrats, vous savez ça sert à quoi : ça sert à remplir les caisses électorales!» avait-il lancé. Six témoins seront appelés à la barre par la poursuite et un seul, M. Gagnon, par la défense. Celle-ci tentera par ailleurs de faire tomber la poursuite intentée par Équipe Labeaume en même temps que le maire.
Source :
Le Soleil
Annie Morin
Photographie
Photo Le Soleil, Steve Deschênes