Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
«C’est de l’intimidation»
08 décembre 2011
Le maire «ne réglera pas sa dette sur le dos des employés, il va me trouver sur son chemin, c’est sûr, je le laisserai pas passer», jure le président du syndicat des cols blancs,
Le maire Labeaume peut bien se prononcer contre l’intimidation, c’est précisément ce qu’il fait avec les employés lorsqu’il menace de sabrer encore dans la machine, dénonce Jean Gagnon, président du syndicat des cols blancs, qui craint les coupes dans les services. Le maire Labeaume peut bien se prononcer contre l’intimidation, c’est précisément ce qu’il fait avec les employés lorsqu’il menace de sabrer encore dans la machine, dénonce Jean Gagnon, président du syndicat des cols blancs, qui craint les coupes dans les services.
« Depuis ce matin, je reçois plein de messages de mes membres qui ont lu les déclarations du maire et qui commencent à trouver que c’est de l’intimidation à leur endroit », dit M. Gagnon, qui trace le même constat. Le maire Labeaume affirmait mardi qu’il fallait s’attendre à des coupes encore plus importantes dans le prochain budget, et qu’il n’entendait pas couper dans les services, mais bien dans la machine.
« Il a le droit de mettre la table, mais je peux vous garantir que je vais la mettre moi aussi, martèle M. Gagnon, se disant prêt à se rendre jusqu’à un conflit s’il le faut à la suite des négociations qui doivent être entreprises après les Fêtes. On va se battre aussi longtemps qu’il va falloir, et je peux vous dire qu’on est décidé, assure-t-il. Il n’est absolument pas question qu’on accepte des conditions réductrices. »
Le maire, jure le chef syndical, « ne réglera pas sa dette sur le dos des employés, il va me trouver sur son chemin, c’est sûr, je le laisserai pas passer. »
Incohérence
M. Gagnon en a plus que marre d’entendre le maire dire que ses membres sont des privilégiés et des trop-payés. Il se demande comment le maire peut justifier d’accorder au directeur général le 2e meilleur salaire, alors qu’il compare leur salaire à ceux accordés dans les villes de 25 000 personnes.
«Il y a des limites à tirer les boss par en haut et tirer les employés vers le bas, dénonce le président du syndicat. Eux ont le droit de s’enrichir, mais quand on arrive aux employés, c’est le contraire. Il n’y a vraiment pas de cohérence. » Pour le président du syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec, qui représente quelque 2 000 membres, il est clair que le maire n’aura pas le choix de couper dans les services s’il vise d’autres compressions.
«Je dis depuis des années qu’il va couper dans le service aux citoyens. C’est pas dans l’administration, parce qu’il n’y en a pas, de gras, dans l’administration présentement. »
Le maire a d’ailleurs déjà donné le signal, selon M. Gagnon, en exigeant de nouvelles coupes dans certains arrondissements.
Sur le fer
À l’Association des pompiers professionnels de Québec, qui est en arbitrage pour le renouvellement de la convention échue depuis 2006, le président Éric Gosselin craint lui aussi des compressions dans les services.
M. Gosselin ne voit pas comment on pourrait couper plus que prévu dans la « machine ». « Chez nous, affirme-t-il, on est sur le fer, on roule avec un effectif au minimum. »
Source :
Le Journal de Québec
Karine Gagnon
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