Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Des contrats sans appel d'offres à Québec (TELE)
16 janvier 2012
Une poignée d'entrepreneurs récoltent des dizaines, voire, des centaines de milliers $ en contrats, sans appel d'offres, pour l'entretien d'équipements récréatifs de la Ville de Québec.
Ces contrats sont accordés par des organismes locaux de loisirs, auxquels la Ville de Québec octroie des sommes pour l'entretien des parcs, durant l'été, et pour celui des patinoires extérieures, l'hiver. Or, TVA Nouvelles a découvert qu'un petit nombre d'entreprises ont, en quelque sorte, accumulé les contrats, si bien qu'elles se retrouvent avec des mandats de plusieurs dizaines, voire, des centaines de milliers $.
De façon générale, ces entrepreneurs réclament 88 % de la somme allouée par la Ville à l'organisme de loisir pour l'entretien de ses parcs de loisirs et patinoires.
Plus pratique
Par exemple, la corporation Loisirs Montcalm a reçu près de 99 400 $ de la Ville pour l'entretien de ses parcs et patinoires et elle a accordé un contrat de l'ordre de 87 000 à Gestion récréatif de la Capitale pour faire le travail. Denis Hamel, directeur général, explique que c'est pour des raisons pratiques que son organisme a choisi d'aller en sous-traitance.
«Cette compagnie-là a le matériel adéquat pour faire le travail, alors que, nous, ça devient dispendieux d'essayer de trouver le matériel, d'en faire l'achat, de le maintenir en ordre. Au nombre detrerrains qu'on a, ce n'est pas suffisant alors que, lui, il va avoir d'autres contrats ailleurs, qui lui permettent d'avoir effectivement de la bonne machinerie.»
Précision importante : contrairement à la Ville de Québec, les organismes de loisir ne sont pas tenus de procéder par appel d'offres sur invitation pour des contrats d'entre 25 000 $ et 100 000 $.
«Agaçant»
Reste que l'administration Labeaume se questionne sur cette façon de faire, à commencer par le conseiller Sylvain Légaré, responsable du dossier des loisirs au comité exécutif.
«Si la Ville est capable d'aller chercher et d'économiser de l'argent dans ça, nous, on va y aller directement en appel d'offres. Sérieusement, on est en train de regarder tout ça. Mais c'est agaçant, c'est agaçant.»
Globalement, il faut le dire, les sommes qui sont en jeu n'ont rien de négligeable. Pour le seul arrondissement de La Cité-Limoilou, la Ville octroie près de 800 000 $ par année à des organismes de loisir pour l'entretien de ses parcs et patinoires.
Source :
LCN