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Québec Labeaume ; « Il se venge sur le dos des employés »

  17 février 2012

Le président du syndicat des cols blancs de la Ville de Québec, Jean Gagnon, se demande bien comment le maire Labeaume fera pour remplir son futur amphithéâtre lorsque « toutes les jobs de qualité » auront été remplacées par « des jobs à 10 $ l’heure ».
 

« Il va falloir arrêter, un jour, au Québec, de cracher sur les jobs de qualité, [...] parce qu’il n’y aura pas grand monde qui va être capable de se payer des billets dans cet amphithéâtre-là. »

« Un show de boucane »

Armé d’une « grosse organisation en communication » et de faiseurs d’image politique, Régis Labeaume réussit à détourner l’attention du public, croit M. Gagnon.

Dans les pages du Journal, hier, le maire Labeaume a dit souhaiter « le moins d’employés possible » à la ville de Québec en abolissant 150 autres postes d’ici quatre ans pour resserrer les finances.

« Notre maire est en train de se mettre dans le trouble avec son Colisée; donc, il faut qu’il tire ailleurs pour créer une diversion auprès de la population », a déclaré, hier, le président du syndicat des cols blancs.

« Il se venge sur le dos des employés en disant qu’il faut couper des postes », déplore M. Gagnon.

La Grèce antique

Ce qui le désole le plus, c’est de voir « les gens cautionner tout ça, comme si c’était la vérité ».

« C’est la Grèce antique, illustre M. Gagnon. Il (le maire) nous a promis du pain et des jeux! On va avoir un petit peu plus d’argent pour nous autres et, en plus, on va avoir notre club de hockey et notre Colisée... La ville est en effervescence. Les gens sont fébriles ! […] Mais c’est tout le monde qui va payer pour ça. »

Pour Jean Gagnon, les abolitions de postes n’amèneront rien de meilleur. Faites au profit de l’attribution de contrats dans le privé, elles rabaisseront la qualité du travail et du service aux citoyens et les régimes de retraite écoperont.

« Quand ça ne coûte pas cher, ça ne vaut pas cher », estime M. Gagnon.


Source :
Le Journal de Québec
Marc-André
Photo
Mathieu Bélanger