Avec le prolongement du confinement, les cols bleus et les cols blancs craignent que les villes procèdent à des mises à pied massives parmi leurs effectifs.
Nouvelles
Régimes de retraite ; «De la dictature»
17 février 2012
Le combat que mène l’Union des municipalités du Québec (UMQ), comme le maire Labeaume, contre les déficits des régimes de retraite des employés municipaux, risque de plonger le Québec dans le « chaos », craint le président du syndicat des cols blancs de la ville de Québec, Jean Gagnon.
En point de presse, jeudi, le président de l’UMQ, Éric Forest, a demandé au gouvernement d’accorder plus de pouvoirs aux municipalités. Selon l’UMQ, les municipalités risquent de crouler avec les déficits des régimes de retraite. Leur rapport de forces avec les syndicats serait pratiquement nul, ce qui pousse l’UMQ à revendiquer le droit au lock-out, comme dans le secteur privé.
12 $ l’heure
« C’est sûr qu’il faut que ça soit de la faute à quelqu’un », a lancé d’entrée de jeu le président du syndicat des cols blancs de la ville de Québec, Jean Gagnon
« Voyons donc, c’est de la dictature, considère M. Gagnon. […] Ça va devenir démagogique, cette histoire-là. […] Imaginez si le maire Labeaume avait le droit, demain matin, d’imposer les conditions de travail, on serait tous à 12 $ l’heure, ce n’est pas compliqué. »
Les actuaires, pas les politiciens
M. Gagnon croit qu’il faut mieux éviter de « tomber dans les extrêmes », et espère que le gouvernement n’accordera jamais autant de pouvoirs aux municipalités.
« Honnêtement, ça va mener au chaos provincial », craint le président syndical.
Selon lui, il est « utopique » de croire que le problème des régimes de retraite des villes puisse se régler entre politiciens et syndicats.
« Les actuaires doivent guider la réflexion », fait valoir M. Gagnon
Source :
Le Journal de Québec
Marc-André
Photo
Jean-François Desgagnés