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« Fonctionnaires incompétents » Gagnon se battra jusqu’au bout
08 mars 2012
Le président du syndicat des cols blancs de la Ville de Québec, Jean Gagnon, promet de se « battre jusqu’au bout » – jusqu’en Cour suprême s’il le faut – pour obtenir réparation à la suite des propos du maire Labeaume.
En 2010, ce dernier avait traité certains fonctionnaires « d’incompétents ».
« Assurément ça peut aller jusqu’à la Cour suprême du Canada, a indiqué Jean Gagnon.
« Et ce n’est pas une question d’argent. Je le répète, je l’ai toujours dit : c’est une question de dignité et de respect pour les travailleurs, c’est pour ça qu’on se bat. »
M. Gagnon a tenu ces propos à la sortie de la deuxième séance d’audition du grief déposé par le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec, qui avait lieu à Québec, hier avant-midi.
Rappelons que les dommages réclamés avec ce grief totalisent 1,5 million de dollars.
Le procureur du syndicat, Me Gilles Grenier, s’est donc appliqué à présenter, pendant près de trois heures, une preuve appuyée majoritairement sur la jurisprudence .
Il a ainsi voulu montrer que le maire portait bel et bien le chapeau de représentant de la Ville lorsqu’il a qualifié les fonctionnaires de « parfaits incompétents », en novembre 2010.
« Pas de bon sens »
Lors de la première séance, tenue en octobre dernier, le procureur de la Ville de Québec, Me André Lepage, avait fait valoir que le maire parlait en tant que simple élu et non en tant qu’employeur lorsqu’il avait tenu les propos qui lui sont reprochés par le syndicat.
Suivant cet argument, Me Lepage s’était montré d’avis que l’arbitre Gilles Desnoyers n’avait pas la juridiction pour entendre le grief et qu’il s’agissait plutôt d’un cas de poursuite civile.
Le syndicat a depuis écarté la possibilité de poursuivre au civil, préférant se concentrer sur le grief.
« C’est l’arbitre qui va décider si on a raison ou tort, a dit M. Gagnon, mais ça n’a pas de sens que le maire soit seulement celui qui commande le poulet. »
Vendredi prochain
Les travaux ont été ajournés sur l’heure du midi. L’avocat de la Ville de Québec ripostera le 16 mars, à 9 h 30. Ce dernier a refusé de s’adresser aux médias, se limitant à dire que sa riposte serait brève.
Satisfait du travail de Me Grenier, Jean Gagnon estime que l’avocat de la Ville a maintenant « une bonne côte à monter ».
Source :
Le Journal de Québec
Par: Marc-André Gagnon